Après cinq ans de présence déstabilisatrice à Ersal, au Liban, les terroristes du Front al-Nosra ont été finalement obligés, à l’été 2017, de se soumettre à un accord avec le Hezbollah libanais et de quitter cette région à destination d’Idlib, en Syrie.
Les Libanais, surtout les partisans du Hezbollah, ont fêté, ce dimanche 26 août, le premier anniversaire de la libération d’Ersal, dans le nord-est du Liban.
À cette occasion, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours via vidéoconférence.
« Qu’est-ce qui se passerait dans les pays arabes du golfe Persique, si les terroristes takfiristes de Daech et du Front al-Nosra étaient montés en puissance ? Certains comptaient sur Daech et le Front al-Nosra, mais il faut que ces parties sachent bien que ces terroristes n’hésiteraient pas à verser le sang de leurs sponsors », a déclaré Seyyed Hassan Nasrallah.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a rappelé comment les États-Unis avaient empêché l’armée libanaise de passer à l’acte pour lutter contre Daech à Ersal et comment ils l’avaient menacée de geler leurs aides financières si elle participait à la guerre contre Daech.
« À chaque fois que les terroristes de Daech étaient encerclés dans une localité en Syrie, les avions de chasse américains passaient à l’acte rapidement pour les sauver », a-t-il rappelé.
Évoquant le soutien de la cellule d’opération d’al-Mouk, en Jordanie, aux groupes terroristes opérant dans le sud de la Syrie, Nasrallah a déclaré : « La cellule d’opération d’al-Mouk a finalement cessé de soutenir les terroristes. Voilà une bonne leçon pour ceux qui comptent et s’appuient sur les États-Unis. »
Il a ajouté que les groupes terroristes opérant à Deraa, à Soueïda et à Quneitra étaient auparavant secondés par la cellule d’opération d’al-Mouk, sous la supervision des États-Unis et d’Israël.
« Les informations qui nous sont parvenues montrent qu’un scénario de provocation impliquant l’utilisation d’armes chimiques est en cours de préparation pour justifier une attaque contre la Syrie qui permettra la réorganisation des terroristes. L’Occident n’hésite pas à mettre en scène un attentat chimique en Syrie pour rendre le terrain propice à une attaque contre ce pays alors qu’il reste silencieux vis-à-vis des crimes que commet la coalition saoudienne à l’encontre des enfants yéménites. Personne ne sait comment le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est en train de faire basculer le peuple yéménite dans la misère. »
Dans une autre partie de ses propos, Seyyed Hassan Nasrallah s’est attardé sur les questions intérieures du Liban, disant que certains pointaient du doigt le Hezbollah en tant que responsable de tous les problèmes pour ainsi ternir son image alors que le groupe de résistance, bien qu’il soit le plus grand parti du Liban, tend à se tenir à l’écart des affaires politiques du pays.
Concernant la mise en place d’un nouveau gouvernement au Liban, Seyyed Hassan Nasrallah a appelé les partis politiques à s’asseoir à la table du dialogue dans les plus brefs délais.
Le leader du Hezbollah a ensuite fait allusion aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux à propos de la Résistance libanaise, soulignant que les ennemis du Hezbollah voulaient le discréditer, car ils se voyaient incapables de le combattre.
« Certaines parties entendent suggérer que le report de la formation du nouveau gouvernement au Liban s’explique par le fait que La Haye va émettre un verdict au mois de septembre. Mais tout verdict émis par cette cour semble sans valeur, qu’il nous incrimine ou qu’il nous blanchisse », a réaffirmé Seyyed Hassan Nasrallah.
Il a ensuite balayé d’un revers de main les rumeurs à propos d’un bras de fer entre le Hezbollah et Amal, disant que la protection de cette profonde alliance entre ces deux partis et tous les partis ayant confiance en l’axe de la Résistance serait en effet une réaction cinglante aux sanctions des États-Unis.