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Si Israël le pouvait, il n’hésiterait pas à attaquer le Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Éléments du Hezbollah Libanais. (Archives)

Hassan Aliq, journaliste libanais à Al-Akhbar, a déclaré à l’IRNA que si Israël avait la capacité de faire la guerre à la Résistance libanaise, il n’hésiterait pas un instant.

Douze ans après la guerre de 33 jours, l’équilibre des pouvoirs dans la région a été renversé en faveur du Hezbollah libanais. Le mouvement a acquis une vaste expérience du champ de bataille en Syrie et se dit prêt pour une autre guerre contre Israël si nécessaire.

Dans cette conjoncture, « le Hezbollah a réussi à développer une force de dissuasion ou une force de frappe unique face à l’ennemi israélien », rappelle M. Aliq. C’est exactement ce qui ressort du dernier discours du secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, prononcé à l’occasion du 12e anniversaire de la guerre de 33 jours.

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Il y a quelques années, les équations étaient restreintes : par exemple, Nasrallah menaçait que si Israël attaquait un aéroport du Liban, la Résistance frapperait un aéroport des territoires occupés. Mais cette fois, la capacité militaire, autrement dit la force de frappe, du Hezbollah est devenue une arme sûre, qui a chamboulé l’équilibre des forces au Moyen-Orient.

Autre point souligné par Hassan Nasrallah dans son discours du 19 août, la supériorité du Hezbollah sur l’armée israélienne. M. Aliq fait remarquer que les expériences du passé montrent que la capacité militaire du Hezbollah est nettement supérieure à celle des pays arabes et occidentaux.

La première expérience du Hezbollah remonte à 1982, année où l’armée israélienne et des terroristes d’origines diverses ont essuyé un échec cuisant. Aujourd’hui, pour Israël, le Hezbollah fait partie des premières puissances balistiques au monde.

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Puissance de la Résistance

Cette superpuissance du Hezbollah pourrait jouer en faveur du régime d’Israël qui l’invoquerait pour légitimer ses attaques contre le Liban. Mais M. Aliq estime qu’elle sert plutôt de moyen pour éviter d’entrer en guerre avec un adversaire puissant et pour en persuader l’opinion publique.

Il souligne que le Hezbollah libanais a acquis une vaste expérience du champ de bataille en Syrie et se dit prêt pour une autre guerre contre Israël si nécessaire.

Tous les experts des questions militaires s’accordent sur le sujet. D’ailleurs, selon les dires de Hassan Nasrallah, le régime de Tel-Aviv a suffisamment bien scruté les moindres faits et gestes du Hezbollah en Syrie pour en arriver à ses convictions actuelles.

Situation de la Résistance dans la région

« La région traversait une situation chaotique et nombreux étaient ceux qui pensaient que le Hezbollah s’enfoncerait dans le bourbier syrien », explique le journaliste.

Suite au retrait des États-Unis d’Irak en 2011, l’émergence de Daech a causé bien des soucis. Bagdad et Damas étaient sérieusement menacés. L’Arabie saoudite a lancé une campagne militaire contre le Yémen, et l’Égypte a rejoint la coalition dirigée par les États-Unis. La Résistance s’est retrouvée encerclée par les pays arabes alliés de Washington et d’Israël.

Or, depuis, la donne a changé et la situation s’améliore. La menace qui planait sur la Résistance s’est transformée en une occasion de la renforcer.

Présence du Hezbollah en Syrie

Ces dernières semaines, les médias ont abordé la probabilité d’un retrait du Hezbollah de la Syrie, alors que Hassan Nasrallah avait confirmé le maintien des forces de la Résistance dans le pays en dépit de toutes les pressions étrangères.

M. Aliq a expliqué à l’IRNA que les propos de Nasrallah étaient en réalité un message à l’adresse de Washington et de Tel-Aviv, selon lequel il revenait au Hezbollah, à la Syrie et à l’Iran de décider du moment et des circonstances du retrait de la Résistance.

Au sujet des manœuvres de l’armée israélienne dans le plateau du Golan, il a fait savoir que les Israéliens avaient pris conscience du danger que représente le camp adverse et de sa puissance en perpétuelle croissance. « Ils souffrent d’un complexe d’infériorité », a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV