Le porte-parole des Kataeb Hezbollah, aussi appelées le Hezbollah Irakien, constate une « présence édulcorée », au sein du Parlement irakien, des partis qui font miroiter aux Américains la promesse de pouvoir rester en Irak.
« Après que tous leurs plans eurent échoué en Irak, les forces américaines ont annoncé qu’elles resteraient dans ce pays », a déclaré à la chaîne libanaise Al-Mayadeen, le porte-parole du Hezbollah irakien, Jaafar Hosseini, et d’ajouter :
« La voix la plus forte est à l’heure actuelle celle des Hachd al-Chaabi et de l’Alliance de l’État de droit, dirigée par Nouri al-Maliki, qui sont contre la présence des Américains en Irak. »
Selon le porte-parole des Kataeb Hezbollah, « une fois qu’ils ont réalisé que la plus grande fraction parlementaire [irakienne] s’opposerait à leur présence en Irak, les Américains ont pris certaines mesures. Or, les frontières de l’Irak devraient rester aux mains des Irakiens et les brigades du Hezbollah irakien ne permettront jamais une présence américaine dans ces régions ».
Pour en savoir plus :
Jaafar Hosseini a affirmé que Daech avait perdu ses bastions territoriaux en Irak ; « aucune autre formation identique à Daech n’apparaîtra en Irak, pas même dans 20 ans », toujours selon le porte-parole du Hezbollah irakien qui estime :
« Washington sait très bien qu’il ne peut pas utiliser l’Irak comme un levier de pression contre l’Iran. Les Américains ont échoué dans leur plan qui consistait à séparer la Syrie et le Liban, de l’Irak et de l’Iran, en asseyant leur contrôle sur les zones frontalières. »
De même, le mouvement Asaïb Ahl al-Haq, dirigé par Qais al-Khazali et avec 16 députés au sein du Parlement, a affirmé ce lundi que l’Irak n’avait besoin d’aucune force étrangère ni sur son territoire ni dans son ciel.
Cette prise de position intervient un jour seulement après que la soi-disant coalition internationale de la lutte contre le terrorisme dirigée par Washington eut annoncé vouloir rester en Irak.
Mahmoud al-Rabii, membre du bureau politique d'Asaïb Ahl al-Haq, a par ailleurs affirmé que la Coalition al-Fath dont fait également partie la fraction al-Sadeqoun, affiliée au mouvement Asaïb Ahl al-Haq, rejetait toute présence étrangère sur le territoire et à l’intérieur de l’espace aérien de l’Irak. Il a ajouté que le gouvernement irakien devrait donc s’engager à établir un calendrier de retrait pour les forces étrangères.
« Le précédent Parlement avait engagé le gouvernement à établir un calendrier de retrait pour les forces étrangères ; ce qui n’a pas encore été le cas. Nous œuvrerons donc à ce que ce projet de loi devienne une loi en bonne et due forme, prenant en charge la présence et le retrait de toute force étrangère. »
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