Les Philippines sont déterminées à poursuivre la coopération avec la Russie dans le domaine militaro-industriel en dépit des éventuelles sanctions des États-Unis.
Après sa rencontre le 2 août avec son homologue russe, le ministre philippin des Affaires étrangères a déclaré que Manille ne renoncerait pas à l’idée d’acheter des équipements militaires à la Russie même sous peine de possibles sanctions américaines.
Après les multiples mises en garde des États-Unis aux Philippines contre l’achat d’équipements militaires russes, le président philippin Rodrigo Duterte a répondu : « Mais qui êtes-vous pour nous mettre en garde ? »
Selon les médias philippins, Rodrigo Duterte a accusé les États-Unis de tenter d’empêcher la modernisation de l’armée philippine et la livraison d’équipements militaires à Manille.
« Vous voulez que nous restions arriérés, s’est-il insurgé. Si les Philippines achètent des sous-marins aux États-Unis, ils exploseront comme les hélicoptères qu’ils avaient déjà achetés. »
Les déclarations du président philippin interviennent après que Randall Schriver, secrétaire adjoint américain à la Défense pour les affaires de sécurité en Asie-Pacifique, a conseillé jeudi dernier à Manille de « bien réfléchir » avant de décider d’acheter des équipements militaires à la Russie.
« Si les Philippines continuent d’acheter des équipements à la Russie, cela ne sera pas très bénéfique pour notre alliance. Je pense que nous pouvons être un meilleur partenaire que les Russes », a déclaré M. Schriver.
Lors de son déplacement en Russie en 2017, le président Duterte avait déjà fait part de son intérêt pour les armements russes dernier cri, dont les hélicoptères, les avions et les armes à précision utilisées dans la lutte contre le terrorisme.