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Discrimination Raciale en Chine: Pékin qualifie de « faux » le rapport onusien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un rapport de l'ONU accuse pékin de persécution à l'encontre des habitants de la province de Xinjiang quelque jours après que la Chine a annoncé être prête à s'engager militairement en Syrie (Photo d'archive)

En réaction à un rapport fourni par une délégation de l’ONU sur les conditions de vie « préoccupantes » des Ouïghours, une minorité de la région musulmane du Xinjiang, dans l'extrême-ouest de la Chine, Pékin a déclaré qu’il a endigué une grande catastrophe.

Le rapport onusien a pointé du doigt « la détention dans des centres de rééducation d'un million d’Ouïghours », ethnie majoritaire de la région musulmane du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. »

Mais les autorités chinoises ont insisté sur le fait que ces mesures vont dans le cadre de leur lutte anti-terroriste défendant leur politique sécuritaire de lutte contre l'extrémisme, note le journal chinois Global Times dans son éditorial.

Dans un rapport publié le 19 août, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale, basé à Genève, a accusé Pékin d’avoir fait de la région autonome ouïghoure « quelque chose qui ressemble à un immense camp secret d'internement où plus d'un million de personnes sont clandestinement détenues».

Se disant « vivement préoccupé » par les rapports sur le sujet, le Comité a prétendu qu’il ne s’agit pas de « camps anti-extrémistes » ou de camp de « rééducation » où les gens subissent un « endoctrinement politique et religieux » comme le déclarent les autorités chinoises.

Absolument faux, selon Pékin

Selon le gouvernement chinois, la région musulmane autonome du Xinjiang où vivent plusieurs minorités, en particulier des Ouïghours, peuple musulman et turcophone, est confrontée à des menaces sécuritaires en raison de la présence des groupes séparatistes armés qui ne cessent de comploter contre le pays.

Le journal chinois évoque le fait que des centaines de personnes ont perdu la vie dans les accrochages et des conflits déclenchés dans la région depuis ces dernières années.

Qualifiant de « sans fondement » et de « fuite en avant » les critiques formulées par les autorités et les  médias occidentaux sur la situation des droits de l’homme en Chine, le Global Times ajoute : « Des politiciens et médias des États-Unis et d'autres pays occidentaux ont intensément critiqué la gouvernance du Xinjiang, parlant de massives violations des droits de l'homme et qualifiant la région de prison à ciel ouvert, ce, alors que leur objectif est de semer le trouble au Xinjiang, et de détruire la stabilité si péniblement accomplie dans la région ». « Grâce au durcissement sécuritaire, le Xinjiang a été sauvé alors qu'il était au bord du chaos et d’une vraie catastrophe, évitant le sort d'une nouvelle Syrie ou d'une nouvelle Libye », insiste le Global Times cité par l’AFP.

«Pékin ne pense qu’au calme et à la prospérité de son peuple partout dans le pays d’où la présence massive des forces de sécurité dans la région » conclut le journal.

Il n'y a toujours aucune réaction officielle de la part des autorités diplomatiques chinoises.

Le gouvernement chinois dit envoyer ses troupes vers Idlib, en Syrie, afin d’anéantir, lors d’une prochaine bataille, ses ressortissants ouïghours qui se battent actuellement dans les rangs des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham, affiliés à al-Qaïda, qui ont accumulé d’importantes capacités de combat. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV