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La Convention de la mer Caspienne dit « non » à la présence des militaires étrangers

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La mer Caspienne. ©Sputnik

Au cours du sommet à Aktaou, au Kazakhstan, les présidents de cinq pays bordant la mer Caspienne à savoir l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan, la Russie, et le Turkménistan ont signé, le dimanche 12 août, un accord historique sur le statut de la mer et la présence de bases navales étrangères dans cette région.

« La présence de navires militaires étrangers est interdite dans la mer Caspienne. C’est un grand pas », a déclaré le président iranien Hassan Rohani après la signature de ce document historique.

Qualifiant l’accord de « très important » pour la sécurité nationale des pays limitrophes, le président Rohani a indiqué que cette visite a été effectuée suite à une invitation faite par son homologue kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, pour le sommet des États riverains de la mer Caspienne, avec pour objectif de régler les défis qui y sont liés ».

Hassan Rohani a souligné l’importance de la Convention de la mer Caspienne pour empêcher les navires militaires étrangers d’y naviguer librement.

Riche en hydrocarbures et en caviar, la mer Caspienne revêt une importance particulière et reste une surface d’eau unique en son genre, a fait remarquer Rohani.

L’hôte de la cérémonie, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, avait déclaré avant la signature que les dirigeants allaient participer dimanche à un « événement historique ».

« Nous pouvons dire qu’un consensus sur le statut de la mer Caspienne a été difficile à atteindre et que cela a pris du temps. Les pourparlers se sont échelonnés sur 20 ans et ont nécessité des efforts importants et conjoints des parties impliquées », a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine, puissance favorable à cet accord, a évoqué une convention dont la « signification fera époque » et plaidé pour une plus grande coopération militaire pour les pays de la mer Caspienne.

Au cours d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des États riverains de la mer Caspienne toujours à Aktaou, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait salué samedi « la volonté positive des dirigeants des États riverains et le climat amical qui y règne pour cet évènement historique ».

Les ministres des A.E. des pays riverains de la Caspienne à Aktaou, au Kazakhstan, le samedi le 11 août 2018. ©IRNA

S’exprimant à l’issue de la signature de cet important document, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a plaidé pour une plus grande coopération militaire pour les pays de la mer Caspienne.

« Se montrant très optimiste, le haut diplomate russe a déclaré que Moscou n’a aucun doute sur le fait que les parties signataires respecteront leurs engagements respectifs afin d’empêcher la présence étrangère dans la région, rapporte l’agence de presse russe Interfax.

Auparavant, le ministre kazakh des Affaires étrangères avait déclaré que son pays n’avait pas l’intention de permettre le déploiement de bases navales américaines dans la mer Caspienne, les accords entre Washington et Astana ne portant que sur le transit par le territoire du Kazakhstan des matières non létales depuis l’Afghanistan.

Le sommet de dimanche à Aktaou est le cinquième du genre depuis 2002. Après plus de 20 ans de négociations, les cinq pays bordant la mer Caspienne sont parvenus à un accord définissant son statut légal. Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, « la Caspienne » bénéficiera d’un «statut légal spécial» : ni mer ni lac, qui ont tous deux leur propre législation en droit international.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV