La China National Petroleum Corp (CNPC) a repris la part détenue par le français Total dans le gisement gazier iranien Pars-Sud. Total avait auparavant déclaré qu’il se retirerait de ce consortium s’il n’obtenait pas une dérogation aux sanctions imposées par les États-Unis.
Sur un ton sarcastique, Bloomberg a écrit dans un rapport sur l’Iran : « Les sanctions américaines contre l’Iran ont offert à la Chine le plus grand champ gazier du monde. »
« Alors que la compagnie pétrolière française Total a été obligée de se retirer d’Iran après l’annonce des sanctions américaines, on s’attend à ce que la compagnie nationale chinoise CNPC devienne le principal actionnaire du plus grand gisement gazier du monde Pars-Sud », a écrit Bloomberg.
La China National Petroleum Corp (CNPC), qui a rejoint en 2016 avec l’entreprise française Total et la firme iranienne Petropars le consortium du projet de développement de la phase 11 de Pars-Sud dans le golfe Persique, verra sa part dans ce projet augmenter jusqu’à 30 %.
En effet, alors que le poids lourd français Total a décidé de se retirer de ce consortium, le groupe chinois CNPC va reprendre sa part.
Total détenait 50,1 % des parts du consortium, mais selon Mohammad Mostafavi, directeur des investissements de la compagnie pétrolière nationale iranienne NIOC, le chinois CNPC deviendra le principal actionnaire de ce projet. Les conditions de ce contrat n’ont pas été encore annoncées officiellement.
En vertu d’un accord conclu en juillet 2017, Total a investi jusqu’à présent environ 40 millions d’euros dans ce projet, mais après l’annonce de la décision du président américain Donald Trump de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien et d’imposer des sanctions supplémentaires à l’Iran, la société française Total s’est vue contrainte de résilier ce contrat.
La première vague de sanctions américaines contre l’Iran est entrée en vigueur la semaine dernière. En novembre prochain, de nouvelles sanctions prendront effet. Ces sanctions ont posé beaucoup de problèmes aux entreprises étrangères qui souhaitent faire du commerce avec l’Iran.
Depuis 2004, la compagnie nationale chinoise CNPC est active en Iran dans les secteurs du pétrole et du gaz.
Total, qui s’était retiré de Pars-Sud en 2009 en raison des sanctions, devait investir initialement, en vertu d’un nouveau contrat, un milliard de dollars dans le projet de développement de la phase 11 de Pars-Sud et produire finalement 2 milliards de mètres cubes de gaz par jour, soit 400 000 barils de pétrole. Le contrat portait sur 20 ans.