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"Les Hachd al-Chaabi sont un cauchemar pour les Américains "

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants des Hachd al-Chaabi. ©Reuters

Le quotidien britannique, The Financial Times, s’intéressant dans un article à la Mobilisation populaire irakienne (Hachd al-Chaabi), fait part des « inquiétudes » de l’Occident face à la montée en puissance dans la région de cette composante majeure de l’armée irakienne dont le bilan spectaculaire en termes de lutte anti-Daech, ne cesse de l'élever au rang d'un acteur de premier plan sur la scène politique.

Pourquoi les Hachds inquiètent-ils les Américains et au-delà des Occidentaux ? Parce que les Hachd agissent indépendamment d'eux. "Ce sont des incorruptibles qui restent fidèles à leurs principes nationaux et patriotiques et qui se distinguent par leur anti-américanisme primaire, relève le journal. 

Les Unités de mobilisation populaire de l’Irak ou les Hachd al-Chaabi sont une coalition formée en 2014, après la Fatwa de l’Ayatollah Sistani, source d’imitation des chiites en Irak, à la suite de l’occupation par Daech d’une grande partie de ce pays.

"Les Hachd ont joué un rôle crucial aux côtés des forces de sécurité irakiennes dans la libérations des villes irakiennes des mains de Daech puis dans la sécurisation de ces mêmes villes. Et d'ailleurs, le Parlement irakien avait voté le 26 novembre 2016, à la majorité des voix, une loi qui a intégré les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) aux forces sécuritaires et militaires de l'Irak".

Après la défaite militaire de Daech, les Hachd, issues du peuple irakien, a remporté une importante victoire politique en se plaçant comme  deuxième force parlementaire. Ses éléments se sont activement engagés dans le processus de reconstruction du pays, souvent au grand dam des Américains. Leur présence et surtout leur succès prouvent à quel point la présence militaire US en Irak est inefficace voire nuisible. Car les forces militaires irakiennes que les formateurs américains et occidentaux avaient formées tout au long de l'occupation du pays (2003-2010) n'ont pas su défendre l'Irak contre l'invasion des terroristes de Daech. A vrai dire cette indépendance d'esprit et d'action qui caractérise les Hachd fait peur aux Américains qui y voit les prémices de l'émergence d'un Hezbollah d'Irak. Les résultats des législatives irakiennes ont renforcé cette crainte puisqu'après avoir brillé en termes militaires, les Hachd s'apprêtent à jouer désormais un rôle politique". 

 « Non réaliste », c’est ainsi que qualifie le journal économique et financier britannique citant les experts, la perspective d’un éventuel retrait ou de la dissolution des dizaines de milliers de forces de la Mobilisation populaire en Irak. Selon le journal, l’hystérie anti-Hachd de l’Occident a même gagné en ampleur depuis que les Hachd se sont activés sur le front culturel : une université sera bientôt lancée en leur nom où les jeunes irakiens apprendront comment faire confiance en soi et tenir tête à l'Occident, note le journal. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV