Lors d’une conférence de presse le lundi 30 juillet à la Maison-Blanche avec le Premier ministre italien, le président américain Donald Trump a prétendu être prêt à rencontrer les dirigeants iraniens sans conditions préalables, tout en insistant sur le maintien des pressions sur l’Iran.
Dans un rapport, le site d’information Al-Monitor exprime un sérieux doute quant à la faisabilité d’un dialogue américano-iranien, vu le bilan de Washington au cours de ces derniers mois.
« Le fait que Donald Trump se montre intéressé par une rencontre sans conditions préalables avec les autorités iraniennes contraste clairement avec le message que son gouvernement ne cesse de transmettre, un gouvernement qui a mis les autres pays sous pression afin qu’ils réduisent à zéro leurs importations du brut iranien d’ici le 4 novembre », écrit Al-Monitor.
À ce sujet, Al-Monitor a aussi demandé l’avis du chef de l’« Iran Project », affilié à l’ONG « International Crisis Group », basée à Washington.
Et c’est en ces termes que l’analyste de l’« Iran Project » a formulé sa réponse :
« Pourquoi les Iraniens devraient-ils négocier avec un gouvernement souffrant de paradoxes dans ses prises de position ? Est-ce les douze conditions de Mike Pompeo ou la proposition du dialogue sans préalable de Donald Trump qu’ils devraient accepter ? »
D’après l’analyste, aucun responsable iranien ne pourrait négocier à l’heure actuelle avec les États-Unis, alors que l’épée de Damoclès des Américains plane au-dessus du pays ; et il importe peu que le président Trump voie « la mère de tous les accords » dans l’éventuel nouvel accord qu’il souhaiterait conclure avec les Iraniens.
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L’analyste de l’« International Crisis Group » fait allusion aux « menaces et insultes » de Trump contre l’Iran, concluant que le président américain n’est pas en odeur de sainteté auprès de l’opinion publique iranienne.