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Ansarallah reçoit une délégation française et dénonce l'hypocrisie de Paris

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces d'Ansarallah dénoncent l'hypocrisie de la France. ©Harbipress

Après moult tergiversations, le régime saoudien a autorisé l'ambassadeur français à rencontrer Ansarallah à Sanaa. De quoi ont parlé les deux parties? A en croire les agences d'information, la tragédie humanitaire au Yémen, générée par l’offensive de la coalition pro-saoudienne et à laquelle participe directement la France a été évoquée. Les parties ont aussi parlé du "règlement politique de la crise", alors que les forces françaises appuient les troupes saoudo-émiraties dans leur offensive contre Hudaydah et qu'au moins deux forces spéciales françaises ont été arrêtées par Ansarallah. 

Le président Emmanuel Macron rencontre le prince héritier saoudien Ben Salmane à Paris, le 10 avril 2018. ©AFP

Selon l'AFP, les membres du bureau politique du Mouvement d’Ansarallah ont rencontré une délégation française, dirigée par l’ambassadeur de France à Sanaa, Christian Testot. Ansarallah n'est pas allé par quatre chemins surtout quand les Français ont évoqué la crise humanitaire qui frappe les Yéménites, cibles d'un blocus vieux de quatre ans et d'une incessante campagne de bombardements qui utilise entre autres les bombes françaises : « Le peuple yéménite ne peut ne pas s'indigner de la collusion de la France avec le régime de Riyad. Il appelle par conséquent le gouvernement français à revenir sur sa position envers la crise du Yémen ».

Ansarallah a par ailleurs mis en exergue l’impératif que représente la solution politique de la crise yéménite, une solution que bloque par tous les moyens possibles et imaginables l'Arabie saoudite.

L'ordre des discussions a également inclut le blocus saoudo-émirati  imposé à la population yéménite, blocus qui a causé jusqu'ici la mort des milliers de civils. "C'est un blocus qui a porté des dommages irréparables aux infrastructures du pays, sans compter le nombre élevé de victime civile".

Auparavant, l’ambassadeur de France à Sanaa avait rencontré le leader des Comités populaire du Yémen (Ansarallah) Abdul-Malik al-Houthi à Sanaa, mercredi 18 juillet. Selon Reuters, Christian Testot aurait discuté avec le leader d’Ansarallah des moyens de livraison des aides humanitaires aux Yéménites. 

Le 9 juillet, une première tentative de la France pour entrer en contact avec Ansarallah a échoué, Riyad ayant empêché l'ambassadeur de se rendre à Sanaa. 

Lire aussi : Riyad empêche l’ambassadeur français de se rendre à Sanaa

Le feu vert de Riyad à la première rencontre entre le diplomate français et Ansarallah est un aveu d'échec pour les analystes qui soulignent par ailleurs les inquiétudes de Paris quant au sort des "forces spéciales" capturés aux premiers jours de l'offensive contre Hudaydah par Ansarallah. Mais des discussions en ce senst ont peur de chance de réussir car, selon des sources bien informées, la France joue un double jeu qui ne peut convaincre : le président français Emmanuel Macron insinue vouloir mettre en place une initiative diplomatique pour résoudre le conflit au Yémen, alors que son pays fournit une grande quantité d’armes à la coalition saoudienne et aussi des bombes qui sont larguées sur les populations yéménites du matin au soir.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV