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Golan : le syndrome d’Helsinki frappe Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Préparatifs de l’armée syrienne pour des opérations militaires à Quneitra près du Golan. ©Fars News/illustration

Le sommet d’Helsinki a mis Israël K.O. Des sources proches des milieux du renseignement militaire israéliens font part d’une entente entre la Russie et les États-Unis sur un retour de l’armée syrienne aux frontières de 1974 et Israël n’a pas eu, apparemment, d’autre choix que de s’y résigner.

La frontière entre la Syrie et Israël était depuis 1974 une frontière plutôt calme au Moyen-Orient. Ce calme s’expliquait, entre autres, par l’existence d’une clôture d’un mètre de haut s’étendant depuis la colline de Saihat jusqu’à une distance de 50 km en direction du sud-est.

D’après une analyse publiée ce jeudi 19 juillet par le site d’information Tabnak, le régime israélien se voit aujourd’hui obligé de recourir à divers moyens pour éloigner l’armée syrienne de la frontière. Les attaques contre les positions de l’armée syrienne et des forces de la Résistance n’ont pourtant pas apporté de résultats tangibles pour Israël.

Déçus de l’efficacité de ce soi-disant levier de pression, les Israéliens ont cherché par la suite à entrer en dialogue voire à coopérer avec les Russes. À ce sujet, le journal Times of Israel écrit qu’Israël et la Russie ont mené des négociations sur un retour imminent des forces syriennes aux zones frontalières sur les hauteurs du Golan. Des rapports disent qu’ils entendent retracer de nouveau les lignes frontalières de 1974.

Le site d’information DEBKAfile, proche des milieux du renseignement militaire israéliens, nous donne plus de détails à ce sujet :

« La résistance des rebelles face à l’avancée de l’armée syrienne à Quneitra, près du Golan occupé, s’est effondrée le jeudi 19 juillet, en l’absence du soutien militaire israélien. Sans aucun affrontement, l’armée syrienne a pu reprendre les zones qui avaient été occupées avant le début de la crise en 2011. Les insurgés refusant la réconciliation devaient être envoyés avec leurs familles vers des zones situées dans le nord de la province d’Idlib. »

Les autorités politiques et les responsables militaires israéliens ont été désagréablement surpris par un message de Damas, prétendant que l’accord de séparation des forces de 1974, que les deux parties ont ressuscité cette semaine, permettrait à Damas d’envoyer des avions, des hélicoptères d’assaut et des drones, avec pour mission de survoler les zones tampons au Golan jusqu’à la frontière israélienne.

D’après DEBKAfile, Damas aurait retransmis une copie de l’accord à Moscou, en avertissant que toute tentative israélienne d’abattre les avions, hélicoptères ou drones syriens serait considérée comme étant une violation de l’accord de 1974, et que cela avait été approuvé le 16 juillet à Helsinki par les présidents américain et russe, Donald Trump et Vladimir Poutine.

DEBKAfile a aussi révélé le 17 juillet que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, avait donné son feu vert à l’accord d’Helsinki pour la remise du sud de la Syrie à l’armée syrienne, et ce, sous surveillance russe.

Toujours selon DEBKAfile, c’est le commandant de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) qui a remis le message de Damas aux officiers israéliens.

Pour la première fois, dans ce message, le gouvernement syrien interdit à l’armée de l’air israélienne et à ses batteries de missiles antiaériens de tirer sur tout aéronef syrien qui entre dans l’espace aérien au-dessus des zones tampons.

Abattre un drone syrien survolant les zones tampons, ce que l’armée israélienne s’était permis de faire de 13 juillet, ne sera donc plus possible, suivant les toutes récentes évolutions dont parle le site d’information DEBKAfile.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV