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JEFTA, accord de libre-échange historique UE-Japon

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe (C), le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker (G), et le président du Conseil européen, Donald Tusk (D), sourient après la conférence de presse conjointe du sommet UE-Japon à la résidence officielle d’Abe à Tokyo, le mardi 17 juillet 2018. ©AP

Après la signature d’un accord de libre échange historique, mardi, avec le Japon, le président du Conseil européen, Donald Tusk, n’a pas hésité à consulter son compte Twitter pour écrire des mots transmettant un message fort au président américain, Donald Trump, qui fait l’objet, à l’heure actuelle, de critiques virulentes à cause de sa politique économique unilatéraliste et protectionniste.

Dans un tweet, Donald Tusk a écrit :

« Les risques réels pour notre économie, nos emplois et notre prospérité sont l’incertitude politique, la guerre tarifaire, l’imprévisibilité, l’irresponsabilité et la rhétorique agressive. PAS les accords de libre-échange. »

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, se sont entretenus, ce mardi 17 juillet à Tokyo, avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. L’Union européenne a donc signé aujourd’hui avec le Japon « un accord de libre-échange particulièrement ambitieux », après 4 ans de négociation, apportant une réponse ferme au protectionnisme américain de Donald Trump.

Donald Tusk s’est réjoui de cet accord commercial, le plus important jamais signé entre l’Union européenne et le Japon.

Le président du Conseil européen Donald Tusk (G), le Premier ministre chinois Li Keqiang (C) et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker (D) à Pékin le 16 juillet 2018. ©AFP

Hier lundi à Pékin, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker ont profité du sommet annuel sino-européen pour « resserrer les rangs avec la Chine face au président américain ». Les deux parties n’ont pas manqué, non plus, de réitérer leur engagement dans le sens d’une application complète du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien).

Ce n’est pas la première fois que le président du Conseil européen, Donald Tusk, critique l’approche du président US.

Il y a une semaine, Donald Tusk demandait à Trump de respecter ses alliés de l’OTAN.

« Chère Amérique, sache apprécier tes alliés, après tout tu n’en as pas tellement », a dit Donald Tusk, en réaction aux déclarations de Trump qui avant le sommet de la semaine dernière de l’OTAN, avait jugé dans un tweet « inacceptable » que Washington soit le plus gros contributeur d’une alliance militaire qui bénéficie, selon lui, davantage à l’Europe qu’aux États-Unis.

En ce qui concerne le nouvel accord de libre-échange Japon-UE, nommé JEFTA (Japan UE free trade agreement, selon son acronyme anglais), il serait utile de rappeler qu’il porte, selon Euronews, sur une zone de libre-échange couvrant près d’un tiers du PIB mondial et 600 millions d’habitants. Concrètement, 99 % des tarifs douaniers des biens japonais destinés à l’Europe comme les voitures seront supprimés, tout comme 94 % des droits de douane concernant les importations européennes. En revanche, le riz, produit hautement symbolique au Japon est exclu de l’accord, ajoute la même source.

À rappeler aussi que pour entrer en vigueur en 2019, le texte doit être soumis d’ici la fin de l’année au Parlement européen, si le Parlement japonais le vote, lui aussi, rapidement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV