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Sud de la Syrie: l’Iran quittera-t-il la région sous pression de Moscou et d’Assad ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats de l'armée syrienne présentent des armes confisquées aux terroristes, dans une base militaire de l'armée syrienne à Ezraa, dans la province de Deraa, le 4 juillet 2018. ©AFP

Un laboratoire d’idée américain a mis en cause les garanties qu’a récemment données la Russie concernant le sud de la Syrie.  

Dans un article, rédigé par les analystes Hanin Ghaddar et Phillip Smyth et publié sur le site web du laboratoire d’idée The Washington Institute, la situation du sud de la Syrie et les promesses, données par la Russie à ce propos, ont été examinées.

« En Syrie, il est difficile de faire une distinction entre les forces iraniennes et les forces de l’armée syrienne d’autant plus que l’incapacité de la Russie de tenir ses promesses concernant le sud de la Syrie met en cause ses récentes garanties sécuritaires », indique l’article.

The Washington Institute a ensuite prétendu que « lorsque le président syrien Bachar Assad aurait fait recours à l’arme chimique, en 2013, contre les civils syriens et que les États-Unis entendaient attaquer les positions de l’armée syrienne en représailles, Vladimir Poutine a convaincu Washington de refuser de lancer cette attaque en échange du démantèlement de l’arsenal chimique de la Syrie ».

Et d’ajouter : « Dans le même temps, il paraît qu’Israël et la Jordanie sont prêts à laisser l’armée syrienne continuer sa présence dans le sud de la Syrie bien que tout le monde sache que les forces pro-iraniennes font partie de l’armée syrienne. Apparemment, les voisins de la Syrie s’attendent à ce que les forces pro-iraniennes quittent l’armée syrienne et ensuite Deraa. Cependant, la Russie a déjà montré qu’elle n’était pas capable de maintenir les forces pro-iraniennes à l’écart des champs de conflits en Syrie. Même si le Hezbollah et d’autres miliciens pro-iraniens s’éloignent de quelques kilomètres des frontières, cela ne fait pas disparaître les inquiétudes qui existent à propos des programmes stratégiques à long terme de l’Iran pour la Syrie. Les Iraniens ont, à maintes reprises, reculé des différentes régions de la Syrie mais ils y sont revenus de nouveau d’autant plus que tous les agissements de l’Iran, à ce propos, visent à plaire la Russie".

Et The Washington Institute de prétendre encore : "Concernant l’hypothèse selon laquelle Bachar Assad fera sortir les Iraniens après sa victoire décisive, il faut souligner que le retour des forces gouvernementales syriennes dans le sud de la Syrie insinue un autre sens. Bien dans le cadre des programmes stratégiques à long terme de Téhéran, la présence des militaires de l’armée régulière syrienne assurera les liens entre les forces du Hezbollah et les autres miliciens pour qu’ils puissent se réorganiser, en prenant leur temps, dans le Sud, sans avoir besoin d’entrer en conflit avec les groupes armés. Il serait donc mieux de ne pas permettre aux forces d’Assad de se déployer dans le Sud après la fin de la bataille de Deraa et de ne pas compter sur les promesses de la Russie qui prétend vouloir faire sortir les Iraniens de cette région. La seule solution, qui garantit le retrait de l’Iran des régions du Sud, est la mise en place d’une zone tampon le long de la frontière syrienne dont la supervision soit assumée par une partie tierce ". 

Force est de rappeler que l'Iran est présent en Syrie à la demande du gouvernement syrien pour aider l'armée et le peuple syriens à combattre le terrorisme. L'Iran a souligné, à maintes reprises, qu'il restera en Iran tant que le gouvernement syrien le lui demandera. C'est d'ailleurs, grâce au soutien accordé par l'Iran et d'autres alliés de Damas que les terroristes ont été défaits en Syrie, ce qui a évité à la Syrie, à toute la région et voire au monde entier, le danger qui émanait des groupes terroristes, en particulier Daech qui s'était fixé comme objectif de créer un Émirat au Levant et en Irak. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV