Lors d’une rencontre ce mercredi à Bagdad avec une délégation du Congrès américain, le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi a rappelé la nécessité d'une réduction du nombre de conseillers militaires américains opérant dans ce pays. Les Etats-Unis qui se sont officiellement retirés de l'Irak en 2010 disposent de 6000 effectifs essentiellement militaires en Irak.
Le commandant de la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis s’était également présenté à cette assise.
Les deux parties irakienne et américaine ont aussi discuté des questions "d’intérêt commun", dont entre autres les "relations entre les deux pays". Les résultats des législatives irakiennes inquiètent au plus haut point Washington dans la mesure où le principal gagnant, Muqtada Sadr, fait partie des personnalités politiques les plus critiques contre la présence américaine en Irak.
Ces critiques ont gagné du terrain ces dernières semaines, depuis le 17 juin, date à laquelle une frappe particulièrement sanglante contre une base des Forces de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi, en Syrie, a provoqué la mort de 22 combattants. La base des Hachd se trouvait à Abou Kamal, localité située sur les frontières avec l'Irak et la Jordanie. Dans la foulée, les Hachd al-Chaabi ont appelé le gouvernement irakien à riposter et à exiger un retrait des forces US à l'origine du raid meurtrier du 17 juin.
Au cours de sa rencontre avec les congressistes US, Al-Abadi a déclaré que les opérations anti-Daech se poursuivraient aussi sur le territoire syrien, façon de rappeler aux Américains qu'il n'est pas question que l'organisation des Hachd soit dissolue ainsi que l'exige Washington.
« Les forces irakiennes ont enregistré des succès considérables dans la lutte contre le terrorisme et on réussi à sécuriser les axes et les localités irakiens », a-t-il rappelé.
Depuis 2015 les combattants des Forces de mobilisation populaire, Hachd al-Chaabi, se sont engagées aux côtés de l’armée syrienne pour lutter contre le terrorisme après avoir repoussé les terroristes takfiristes sur l'ensemble du territoire irakien.