Un journal qatarien paru à Londres, se référant à l’incapacité de Riyad à influencer les affaires intérieures de l’Irak, rapporte que même les dirigeants irakiens de confession sunnite refusent de parler à Samer al-Sabhan, ministre d’État saoudien chargé des affaires du golfe Persique.
Selon Fars News, les élections parlementaires qui ont eu lieu le 12 mai dernier en Irak ont déjoué toutes les conspirations en provenance de l’Arabie saoudite, y compris les guerres psychologiques et les campagnes de désinformation, infligeant ainsi au royaume wahhabite un nouveau revers de l’avis des observateurs.
Le journal Al-Arabi al-Jadid consacre une analyse aux échecs de la politique étrangère de l’Arabie saoudite et à ses efforts stériles destinés à impacter les affaires intérieures de l’Irak.
« Parler du rôle de l’Arabie saoudite en Irak est fastidieux. Même les leaders politiques sunnites dans les trois principales factions irakiennes, à savoir les alliances d’al-Hal, d’al-Qarar et d’al-Wataniya, hésitent à s’entretenir avec Samer al-Sabhan, ministre d’État saoudien chargé des affaires du golfe Persique, et son adjoint Yahya al-Sharaheili. La raison en serait l’indécision de Riyad sur la façon d’interagir avec les groupes sunnites irakiens et le manque de compréhension d’al-Sabhan concernant la nature de la communauté politique sunnite en Irak », explique le journal.
Selon le rapport, l’échec lors des récentes élections de Wozouh al-Sadid, qui avait bénéficié d’un intérêt particulier de Riyad, n’est qu’un petit exemple des déconvenues qui assombrissent l’humeur des dirigeants saoudiens.
En début d’année, l’Arabie saoudite a versé un million de dollars à un dirigeant sunnite irakien en guise de contribution à sa participation aux élections. Riyad cherche à changer la répartition des trois postes clés en Irak : faire accéder à la présidence un sunnite, à la tête du Parlement un Kurde et au poste de Premier ministre un chiite.