La France a rappelé son attachement à l’accord nucléaire en réponse aux récentes menaces des Américains qui intiment l'ordre à l'Europe de réduire à zéro ses achats du pétrole iranien d'ici le 3 novembre.
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé, le mercredi 27 juin, que Paris resterait attaché à la mise en œuvre du Plan global d’action conjoint (PGAC), signé entre l’Iran et les 5+1.
Interrogé pour savoir quelle sera la réaction de la France à la demande du département d’État américain appelant ses alliés à ramener leurs importations de pétrole iranien à zéro d’ici le mois de novembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré :
« Nous avons pris note des déclarations américaines et nous aurons rapidement l’occasion de les examiner avec nos partenaires européens. Nous restons attachés à la mise en œuvre du PGAC dans toutes ses dimensions. C’est pourquoi nous étudions les moyens avec attention avec nos partenaires internationaux pour que l’Iran continue de bénéficier des contreparties économiques de l’accord, et pourvu qu’il continue de respecter intégralement ce dernier. »
Dans la foulée, une conférence, portant sur les défis auxquels seront confrontées les sociétés françaises après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, aura lieu ce jeudi 28 juin, au Sénat de France, à l’initiative du Centre Iran-France.
Cette conférence réunira des experts des domaines du commerce et du droit international, des patrons français et d’un certain nombre de responsables du secteur économique de France. Y sera également présent l’ambassadeur d’Iran en poste à Paris Abolghasem Delfi.
Les États-Unis tentent de pousser leurs alliés à renoncer complètement à l’importation de pétrole iranien d’ici début novembre.
La tension est montée d’un cran entre l’Iran et les États-Unis suite à la décision de Donald Trump de se retirer unilatéralement de l’accord nucléaire de 2015. Le président américain a également fait part de sa décision de restaurer les sanctions anti-iraniennes qui avaient été suspendues suite à la signature de l’accord nucléaire.
Or, les autres signataires de l’accord de Vienne se sont dits attachés audit accord et ont promis de faire de leur mieux pour le sauver, malgré le retrait des États-Unis.