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Sommet russo-américain : Poutine se laisse-t-il influencer par Trump ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Vladimir Poutine et Donald Trump se serrent la main lors du sommet du G20 à Hambourg, le 12 juillet 2017. ©Reuters

Des rumeurs circulent sur un changement de cap de la Russie concernant la présence de l'Iran en Syrie. Pourtant, les conseillers militaires iraniens ont été invités en Syrie par l'État syrien, ce qu'aucune partie ne peut nier. 

Selon le journal russe Nezavisimaya Gazeta, la prochaine rencontre du président russe Vladimir Poutine avec son homologue américain Donald Trump soulève des questions sur la possibilité d’un changement de cap russe vis-à-vis de l'Iran.

"Récemment, les relations russo-iraniennes se sont, quelque peu, compliquées en ce qui concerne la situation en Syrie. Les milieux d’expertise américains estiment que le Kremlin s'est récemment opposé à la poursuite de la présence des milices pro-iraniens en Syrie une fois que l’étape de l'opération militaire prendra fin dans ce pays, et cette position est très proche de celle de la Maison-Blanche", affirme le journal.

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Et le quotidien de poursuivre :

"Le président russe Vladimir Poutine a évoqué cette semaine, lors d’une visite en Autriche, la possibilité d’un sommet avec son homologue américain Donald Trump, qui pourrait se tenir à Vienne : " J’ai rencontré plusieurs fois le président américain. La tenue d’un sommet visant à examiner les relations russo-américaines s’avère indispensable. En somme, je crois que ce sommet sera très productif ", a-t-il fait savoir.

Des responsables européens, dont la chancelière allemande, Angela Merkel ont accueilli l'idée d'organiser un sommet entre la Russie et les États-Unis. D’autant plus qu’il est probable que Poutine et Trump se rencontrent à Vienne, capitale autrichienne.

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Sachant que la plupart des localités syriennes ont été nettoyées de la présence de Daech grâce aux efforts déployés par l’armée syrienne et ses alliés, la situation qui prévaut en Syrie est assujettie à une collaboration accrue des acteurs internationaux qui jouent un rôle majeur dans ce pays.

Mais y a-t-il un risque de lâchage de la part de la Russie à l'endroit de l'Iran? En d'autres termes, Trump pourrait-il dissocier Poutine de l'Iran? 

L'un des sujets récurrents après la fin de la phase militaire serait la question de la présence iranienne à laquelle s'opposent les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient, en particulier Israël.

Certaines sources évoquent un virage à 180 degrés de la Russie qui plaiderait désormais pour un retrait iranien de la Syrie. Ces sources se réfèrent aux propos tenus par certains responsables russes qui ont indiqué qu'il était temps que toutes les "forces étrangères", y compris "les troupes américaines et turques, les combattants du Hezbollah et, bien sûr, les forces iraniennes quittent la Syrie". Cela intervient alors que des "conseillers militaires iraniens se trouvent en Syrie selon une requête formulée par le gouvernement de Damas qui soutient la poursuite des coopérations militaires avec Téhéran", ajoute le journal qui fait remarquer :

" Malgré certaines divergences de vues, la Russie et l'Iran, mènent toujours une coopération accrue en Syrie ", selon la conseillère principale et directrice de Programme de Russie et Eurasie, Olga Oliker qui souligne : "Bien que Moscou puisse mettre en coordination certaine de ses actions en Syrie avec Tel-Aviv, mais une coopération entre la Russie et les États-Unis sur le champ d’action en Syrie n'est ni pratique ni positive, ce qui ne veut pas que Moscou envisagerait de s’approcher de Washington, se tournant le dos à Téhéran. Après tout, le projet eurasiatique sur quoi a tout misé la Russie ne peut se passer de l'Iran mais il a comme principal adversaire les États-Unis d'Amérique ".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV