L’Allemagne a appelé à une plus grande solidarité entre les membres de l’Union européenne après le désintérêt affiché par le président américain quant aux relations transatlantiques lors du sommet du G7.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a réagi, ce mercredi 13 juin, à la politique « égoïste » du président américain Donald Trump « America First », en appelant l’Union européenne à « faire preuve de toute sa force » et à montrer plus de courage. Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre d’une rhétorique allemande plus belliqueuse, après la décision de Donald Trump de retirer son soutien au communiqué final du sommet du G7.
« Lorsque l’administration américaine met ouvertement en doute nos valeurs et nos intérêts, nous devons certainement adopter une position plus ferme », a réaffirmé Heiko Maas.
Lors d’un discours à Berlin, Maas a dénoncé la volonté de Trump de saper les alliances qui s’étaient développées pendant des décennies.
Selon le chef de la diplomatie allemande, « la politique égoïste de Donald Trump, la violation par la Russie des lois internationales et la montée en puissance de la Chine constituent des signes montrant qu’il n’existe plus un nouvel ordre mondial ».
Heiko Maas a ajouté que l’Union européenne devrait « ajuster quelques vis dans le mécanisme bruxellois » et que le bloc devrait « changer sa propre mentalité » notamment parce que l’époque « a été radicalisée par le nationalisme, le populisme et le chauvinisme ».
« Nous avons besoin de plus d’Europe, pas moins d’Europe, surtout maintenant », a-t-il déclaré.
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Il est vrai que le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat a porté un coup dur aux relations transatlantiques, mais la récente décision de Donald Trump de retirer son soutien au communiqué final du sommet du G7 a fait basculer cette crise dans une nouvelle étape. Là, il ne faut pas oublier le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran, malgré la grande opposition de l’Europe, notamment de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
Le sommet des pays membres du G7, réunissant les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la France, le Japon et le Canada, s’est achevé, le samedi 9 juin, par la signature d’un communiqué final de huit pages.