La coalition qu’ont scellée les alliances de Sairoon et de Fatah a suscité la colère de l’Arabie saoudite et de certains pays arabes du golfe Persique.
Dès que l’alliance Sairoon, dirigée par Moqtada al-Sadr, a obtenu le premier rang aux élections législatives irakiennes, les médias saoudiens se sont frotté les mains en voyant dans cette victoire l’affaiblissement de l’influence de l’Iran en Irak. Mais les événements qui ont suivi les élections ont révélé une autre réalité.
L’accord politique préliminaire qu’ont conclu, pendant les deux derniers jours, l’alliance Sairoon, dirigée par Moqtada al-Sadr, et l’alliance Fatah (proche des Hachd al-Chaabi), dirigée par Hadi al-Ameri, n’a pas été accueilli dans l’allégresse par les milieux politiques et médiatiques de l’Arabie saoudite et de ses alliés du golfe Persique.
Ledit accord permettrait à ces deux alliances de former un bloc majoritaire au Parlement et de surmonter ainsi l’un des obstacles qui empêchent la mise en place du nouveau gouvernement.
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Dans la foulée, le site web irakien al-Masalah a publié une brève note pour examiner ces évolutions : « Dans les pays arabes du golfe Persique, notamment en Arabie saoudite, la presse écrite, les chaînes de télévision et les réseaux sociaux ont vivement critiqué Muqtada al-Sadr pour avoir scellé une alliance avec Hadi al-Ameri, connu pour sa proximité avec l’Iran. Selon le quotidien Sada al-Khaleej, les sources saoudiennes bien informées ont confié à ce quotidien que les responsables saoudiens fulminaient contre l’alliance entre al-Sadr et al-Ameri et qu’ils la considéraient comme étant un deuxième échec après la victoire remarquable du Hezbollah et de ses alliés lors des élections libanaises.
Sada al-Khaleej réaffirme que Riyad voit dans ces évolutions en Irak et au Liban une victoire des alliés de l’Iran dans la région ».
Le site web irakien al-Masalah s’est ensuite référé au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, qui paraît à Londres, qui a accusé Muqtada al-Sadr d’avoir cédé face aux plans de l’Iran.