La capitale tunisienne a été le théâtre de manifestations pour dénoncer les ingérences émiraties dans les affaires intérieures tunisiennes.
À Tunis, les Tunisiens sont descendus dans la rue pour montrer leur indignation envers Lotfi Brahem, destitué de son poste au ministère de l'Intérieur, trois jours après le naufrage d'un bateau de migrants qui a laissé 68 morts. Les manifestants de la capitale ont également condamné les complots des EAU et leur ingérence dans leur pays.
« Brahem a tenu une rencontre secrète avec le chef du Renseignement émirati sur l’île tunisienne de Djerba pour fomenter un complot contre le gouvernement tunisien », a annoncé la chaîne Al Jazeera citant le site Monde Afrique.
Cette rencontre a eu lieu après que le chef du Renseignement émirati fut retourné de la Conférence internationale sur la Libye à Paris (le 29 mai), selon ce rapport.
Les deux responsables émirati et tunisien auraient, lors de ce tête-à-tête, planifié des changements radicaux pour la Tunisie, dont entre autres, destituer Youssef Chahed, le Premier ministre tunisien et le remplacer par Kamal Marjane, le ministre de la Défense. Le président Béji Caïd Essebsi n'échapperait pas non plus à la règle, la maladie étant le meilleur alibi pour un limogeage tout comme ce qui est arrivé en 1987 au président Al-Habib Bourguiba, destitué de ses fonctions sous prétexte d’incapacité mentale.
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