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La récente réunion du cabinet israélien dominée par une querelle « honteuse »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman et le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Gadi Eizenkot, dans une base militaire israélienne en Cisjordanie, le 22 juillet 2017. ©AP

Un conflit verbal a éclaté, dimanche 10 juin au soir, lors d’une réunion du cabinet sécuritaire du régime israélien qui s’était rassemblé pour examiner la situation dans la bande de Gaza.

Le général Gadi Eizenkot, chef d'état-major de l'armée israélienne, et Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires militaires, sont entrés dans une querelle au sujet de l’envoi des aides humanitaires à destination de la bande de Gaza. Ce conflit a été qualifié par les médias israéliens d’un conflit « honteux ».

Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, « Gadi Eizenkot a réclamé, lors d’une réunion du cabinet, l’envoi des aides humanitaires à destination des habitants de Gaza afin d’améliorer la situation économique de cette région, mais cette demande s’est heurtée à la vive opposition de Lieberman qui était pour l’intensification de la crise dans la bande de Gaza ».

Au cours de cette réunion, qui s'est déroulée dans un refuge souterrain par crainte d’une éventuelle attaque au missile, Avigdor Lieberman a qualifié d’« inadmissibles » les projets, proposés par l’état-major et le cabinet, portant sur une amélioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

« Gadi Eizenkot a déclaré que l’amélioration des conditions de vie à Gaza ne contredit pas les efforts destinés à retrouver les Israéliens qui sont portés disparus dans cette région, car il vaut mieux que ces personnes vivent dans une Gaza aux meilleures conditions au lieu de perdre leur vie dans une situation critique », a-t-on appris de Yediot Aharonot.

Selon les responsables israéliens qui étaient présents à cette réunion, le temps de la réunion a été gaspillé par des conflits verbaux au lieu d’être consacré à l’examen des projets portant sur la situation à Gaza.

Le vendredi 8 juin, les militaires israéliens s’en sont pris aux civils palestiniens qui avaient pris part à une marche pacifique à l’occasion de la Journée internationale de Qods. Les militaires ont eu recours aux balles réelles et au gaz lacrymogène. Quatre Palestiniens ont été tués et 618 autres blessés.

Selon le ministère palestinien de la Santé, depuis le début d’une série de manifestations dites la « Marche du grand retour », le 30 mars 2018, 127 Palestiniens ont jusqu’ici été tués et des milliers d’autres blessés.

L’organisation de ces manifestations régulières se justifie par la résolution 194 du Conseil de sécurité des Nations unies dont l'un des articles reconnaît le droit du retour des réfugiés palestiniens à leur patrie.

La « Marche du grand retour » se poursuivra, d’après l’annonce d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, jusqu’à ce que les revendications des Palestiniens à ce propos soient satisfaites. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV