L'article 20 du texte revient sur le programme balistique iranien qu'il accuse "d'être une menace contre la paix et la sécurité internationale" et demande à l'Iran de cesser ses essais balistiques ou "tout autre acte déstabilisateur" que le texte prétend être contraire à la résolution 2231. Pas un mot évidemment sur le retrait US de l'accord international signé en 2015 entre l'Iran et l'Occident, accord qui de l'aveu même des experts occidentaux n'a jamais été que trop partiellement honoré. Si l'accord nucléaire est soutenu par le G7, c'est donc surtout "pour s'assurer que l'Iran ne chercherait plus jamais à se doter du nucléaire militaire" et que " son nucléaire reste civil".
Le G7 oublie en passant de souligner tous les sacrifices que l'Iran a fait pour rester dans l'accord alors que l'AIEA n'a jamais trouvé une quelconque trace militaire dans le nucléaire iranien. La déclaration se met ensuite à demander à l'Iran de contribuer aux efforts de la lutte contre le terrorisme et à jouer un rôle positif pour la paix au Moyen-Orient. En Iran, on se demande quel sacrifice plus grand que de participer auprès de l'État syrien à la lutte contre Daech qui multiplie d'ailleurs ses tentatives d'infiltration contre le territoire iranien ces derniers temps? Et puis le transfert de l'ambassade US à Qods ou le bombardement du territoire syrien comme le fait Israël est-ce une tentative de paix? et pourquoi le G7 n'en parle pas?
Au terme de leur sommet au Canada, les dirigeants des pays membres du G7 ont mis aussi en garde la Russie contre son soutien au gouvernement de Bachar al-Assad.
« Nous demandons à la Russie d’arrêter ses activités déstabilisatrices qui portent atteinte à la démocratie dans le monde et de ne plus soutenir le gouvernement syrien », ont-ils précisé dans leur déclaration finale du sommet.
Les autorités des pays membres du G7 ont déclaré vouloir imposer de nouvelles mesures strictes contre la Russie en raison de son soutien à Bachar al-Assad. Par ailleurs, ils ont à nouveau apporté leur soutien à la position du gouvernement britannique dans l’affaire Skripal dans laquelle la Russie est accusée d'implication par l’Europe.
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Les dirigeants du G7 ont cependant affirmé vouloir coopérer avec la Russie pour résoudre les crises régionales et internationales, à condition que les intérêts des deux parties soient pris en compte.
En réaction à la déclaration finale du G7, le président russe, Vladimir Poutine a conseillé les dirigeants occidentaux d’« arrêter les bavardages », lors de son discours au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).