En visite en Chine pour participer au 18e sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, le président iranien s'entretiendra, également, avec son homologue chinois.
Le déplacement en Chine de Hassan Rohani pour participer au sommet de Shanghai sera l'occasion pour le chef du pouvoir exécutif iranien d'explorer des opportunités d'affaires avec la Chine dans le domaine économique, après le retrait des États-Unis de Trump de l’accord nucléaire et l’annulation des dizaines de milliards de dollars de contrats signés entre l’Iran et les avionneurs Airbus et Boeing, les constructeurs d’automobile français, et le géant pétrolier Total.
Ainsi, le retrait des entreprises européennes notamment françaises du marché iranien rouvre le terrain à la Chine. Les groupes chinois remplaceront aussitôt leurs rivaux européens.
Le marché iranien de 78 millions d'habitants favoriserait également les coopérations boursières Téhéran-Pékin. À cette fin, la signature d’un accord entre Rohani et la partie chinoise qui sait saisir l’occasion est prévue.
Le président Xining a réservé un accueil chaleureux à Hassan Rohani qui prendra part à Pékin au diner offert par son homologue chinois en son honneur.
Les deux pays poursuivront également leurs coopérations économiques dans le cadre de l’initiative de « la Ceinture et la Route » proposée par le président chinois Xi Jinping en 2013, et qui consiste en la Nouvelle ceinture économique de la Route de la Soie, reliant la Chine à l'Europe via l'Asie centrale et occidentale, et la Route de la Soie maritime du XXIe siècle, reliant la Chine aux pays d'Asie du sud-est, à l'Afrique et à l'Europe.
Washington va adopter les sanctions « les plus dures de l'Histoire », comme l’a dit le secrétaire d'État Mike Pompeo, deux semaines après le retrait controversé et unilatéral de Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien.
S’agissant du renforcement du partenariat économique sino-iranien, la porte- parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, a déclaré que Pékin élargira ses coopérations avec Téhéran.
S’exprimant le samedi 9 juin, au micro du journaliste de l’agence de presse officielle iranienne, Irna, la diplomate chinoise a déclaré que malgré le retrait des États-Unis du Plan global d'action conjoint, Pékin poursuivra ses coopérations économiques avec l’Iran et cela sans violer ses engagements internationaux.
S’agissant d’un éventuel retrait des sociétés européennes de l’Iran après le retrait américain et les sanctions imposées par Washington à Téhéran, la diplomate a dit que son pays s’oppose aux pressions et aux sanctions unilatérales contre les pays, dont l’Iran.
« La Chine et l’Iran ont toujours préservé et préserveront leur partenariat économique et commercial tout en respectant les protocoles internationaux », a-t-elle insisté.
La Chine veut que l’accord historique nucléaire reste intact. Cette position a été à maintes et maintes reprises clairement annoncée par Pékin et récemment réitérée par le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, lors d’une conférence de presse à Bruxelles aux côtés de Federica Mogherini, responsable de la politique extérieure de l’Union européenne.
« Aucun accord n’est parfait et on ne peut jamais résoudre tous les problèmes avec un seul accord », avait-il précisé exhortant les parties signataires à respecter le Plan global d’action conjoint et de faire recours au « dialogue » pour régler les différends.