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Manbij : Damas condamne la feuille de route turco-américaine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La délégation de l’Alliance pour la paix et la liberté, lors d’une rencontre en 2015 avec les représentants du Parlement syrien. ©SANA/Archives

Le ministère adjoint syrien des Affaires étrangères a réagi aux informations récemment publiées sur une « feuille de route turco-américaine concernant la ville de Manbij ».

« Tout cela représente un cas d’occupation, une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies ; toute présence militaire étrangère en Syrie sans l’autorisation du gouvernement syrien est illégitime », a affirmé le ministre adjoint des Affaires étrangères, Ayman Sussan.

« La souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Syrie constituent les lignes rouges du pays », a affirmé le ministre adjoint des Affaires étrangères de Syrie.

Le journal syrien El-Watan, qui rapporte les propos du ministre adjoint des Affaires étrangères, ajoute :

« Les acquis obtenus l’un après l’autre par l’armée syrienne dans la lutte contre le terrorisme takfiriste marquent une victoire pour l’humanité tout entière ; parce que le terrorisme n’a pas de frontière ni de religion. La preuve en est que l’Europe a largement subi l’effet boomerang du terrorisme takfiriste. »

Le ministre adjoint syrien des Affaires étrangères, Ayman Sussan, a prononcé ces paroles, mardi, lors d’une rencontre à Damas avec une délégation politique et parlementaire européenne, dirigée par Roberto Fiore, président de l’Alliance pour la paix et la liberté.

Ayman Sussan a également fait allusion lors de cette rencontre aux prises de position dont on est témoin aujourd’hui en Europe contre les politiques américaines, surtout après le retrait unilatéral des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien).

À ce sujet, le haut diplomate syrien a appelé l’Union européenne de cesser de suivre aveuglément la politique américaine, pour opter pour une politique indépendante qui assure les intérêts de l’Europe et qui contribue à l’équilibre de l’ordre mondial.

Les membres de la délégation européenne à Damas ont eux aussi rejeté le suivisme aveugle de l’approche syrienne de la Maison-Blanche par l’Europe, réitérant leur appui au gouvernement syrien dans la lutte contre le terrorisme.

Ils ont aussi promis de refléter la réalité sur les évolutions en Syrie pour contrecarrer la campagne de diabolisation des médias dominants.

Pour rappel, les Unités de protection du peuple (YPG) ont annoncé mardi avoir retiré leurs conseillers militaires de Manbij, ville syrienne du gouvernorat d’Alep, chef-lieu du district homonyme, située à environ 30 km à l’ouest de l’Euphrate.

Le lundi 4 juin, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavusoglu, avait affirmé que son pays avait réalisé un progrès considérable dans les concertations avec la partie américaine au sujet de la situation des paramilitaires kurdes à Manbij.

Çavusoglu faisait référence à une feuille de route pour Manbij, dont il se disait d’ailleurs très fier ! Il a même ajouté que si la feuille de route sur laquelle s’étaient entendus la Turquie et les États-Unis au sujet de Manbij était mise à exécution, cette mesure aurait indubitablement un impact sur d’autres zones contrôlées par les Kurdes.

Lire aussi : Les USA parviennent à un accord avec la Turquie sur le dos des Kurdes

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SOURCE: FRENCH PRESS TV