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S-400 russe au Qatar: Doha fait face à la colère de Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats de l’OTAN. ©AP

Lors d’une interview accordée hier mardi 5 juin au magazine de son ministère Altalaya, le ministre qatari de la Défense Khalid ben Mohammed al-Attiyah a fait part de la volonté de son pays de rejoindre l’Organisation du traité de l'Atlantique nord, OTAN.

« Doha pourrait accueillir des unités de l'OTAN ou un de ses centres spécialisés », a-t-il déclaré.

Selon ce rapport, Khalid ben Mohammed al-Attiyah a annoncé que les relations entre Doha et l’OTAN étaient en pleine croissance. Nous entretenons de réelles relations, a-t-il indiqué.

Parade militaire au Qatar. ©Reuters

Quant au plan de son pays pour créer un système de sécurité régionale commun, il a précisé: « Doha a proposé de créer un cadre général ou de signer un accord pour assurer la sécurité régionale commune et élaborer une feuille de route intégrée pour la sécurité régionale car il est considéré comme le chemin le plus court pour réinstaurer la sécurité et la paix dans la région. »

Pour rappel, le Qatar met déjà à la disposition des États-Unis l'importante base militaire d'al-Udeid.

Un an après son commencement, la crise interne aux monarchies du golfe Persique ne donne aucun signe d’apaisement. Les tensions entre le Qatar d’un côté, et l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn de l’autre, qui ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques avec Doha depuis le 5 juin 2017, n’ont peut-être même jamais été aussi vives. Sous prétexte de « soutien au terrorisme », ces pays lui ont imposé des sanctions et un blocus draconien.

Les négociations sur la vente du système de défense S-400 au Qatar ont mis sur les dents Riyad qui menace de riposte militaire.

Les propos de ce responsable qatari semblent toutefois destinés à apaiser non pas la colère de Riyad mais celle des États-Unis dans la mesure où une adhésion du Qatar à l'OTAN pourrait mettre en cause les accords déjà signés entre le Qatar et la Russie. 

Le journal russe Nezavisimaya Gazeta écrit que le premier anniversaire du blocus contre le Qatar pourrait être marqué par le déclenchement d’un conflit plus élargi dans le golfe Persique dans lequel la Russie serait directement impliquée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV