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Manbij: les Kurdes se tournent vers Bachar al-Assad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une base américaine proche de la ville syrienne de Manbij. ©AFP

Les Kurdes syriens qui se sont vus trahis par les États-Unis, après l’accord du 4 juin avec la Turquie sur l’avenir de la ville syrienne à majorité kurde de Manbij, ont fini par décider d’entamer des négociations sans préalable avec le gouvernement syrien. N'est-il pas un peu tard? 

La co-présidente du Conseil démocratique syrien, Mme Ilham Ahmad, a déclaré à la chaîne Al-Mayadeen que le Conseil s’apprêtait à envoyer une délégation kurde à Damas pour entamer des négociations inconditionnelles avec le gouvernement.  

La décision a été prise après que le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavusoglu, a fait part d'un progrès considérable dans les pourparlers avec la partie américaine au sujet du sort des milices kurdes à Manbij.

Suite au récent accord américano-turc, les Unités de protection du peuple (YPG) ont annoncé leur retrait de la ville.

Le ministre turc avait souligné qu’en cas d'une entente sur une feuille de route appelée à stabiliser la situation à Manbij, elle pourrait être mise en place pour d’autres enclaves kurdes sur le territoire syrien.

Lire aussi : Syrie : les USA expulsent les Kurdes de Manbij

La diplomatie syrienne a réagi à l'accord entre Ankara et Washington où fait défaut le principe du respect de l'intégrité territoriale de la Syrie. 

Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a rétorqué que ni les États-Unis ni la Turquie n’avaient le droit de négocier sur l'avenir d'une ville syrienne. "Il revient au gouvernement syrien de libérer toutes les zones occupées conformément à des priorités prédéfinies", a-t-il souligné. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV