Dans le cadre d’un plan visant à renforcer le nombre de combattants arabes qui ont intégré la « coalition internationale » dirigée par Washington, Riyad renforce ses liens avec les États-Unis.
Les médias turcs ont rapporté mardi que trois conseillers militaires saoudiens se sont rendus à Kobané, une ville du nord de la Syrie, pour rencontrer les Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les USA.
La réunion viserait à créer une nouvelle union des groupes arabes capables de combattre l’armée syrienne en Syrie.
Le rapport turc a affirmé que les autorités saoudiennes avaient installé des postes de contrôle dans les villes de Hassaké et d'al-Qamishli, dans le nord de la Syrie, en quête de nouvelles recrues à qui 200 dollars est promis à l'arrivée.
A l'heure actuelle, les groupes Jaysh al-Islam et Ahrar al-Cham soutenus par l'Arabie saoudite, ont subi des défaites cuisantes face à l'armée syrienne.
L'Arabie saoudite n'est pas connue pour avoir déployé des troupes en Syrie. Cependant, dès 2011, elle a rejoint les pays occidentaux et la Turquie en soutien aux efforts visant à renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Quant aux USA, ils ont en 2014 annoncé la création d'une coalition internationale pour vaincre le groupe extrémiste Daech. En 2015, elle a affiché sa volonté de renverser le gouvernement d’Assad, a retiré son aide aux groupes de l'opposition syrienne et commencé à soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS).
Par ailleurs, le Wall Street Journal a révélé le mois dernier que le président Donald Trump voulait rassembler les troupes des pays arabes afin de renforcer la milice soutenue par les États-Unis en Syrie.
Une enquête sur l'approvisionnement en armes de Daech en Syrie et en Irak a révélé que les armes fournies par les États-Unis et l'Arabie saoudite à l'opposition syrienne en 2011 finissaient souvent entre les mains des daechistes.
Le président Assad accuse la Turquie, les États-Unis et l'Arabie saoudite d'avoir attisé la guerre civile en Syrie, qui est entrée dans sa septième année.