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Le Congrès américain tente de boycotter certains membres du Parlement irakien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Élections législatives irakiennes de 2018. @AFP

Selon plusieurs sources, des membres du Congrès américain cherchent à boycotter plus de 12 députés irakiens sous prétexte qu’ils ont des liens avec l’Iran. À vrai dire, il y a, à travers cette mesure, l'expression d'une crainte israélienne. 

Selon Al-Monitor, la Chambre des représentants a voté la semaine dernière, et à l’unanimité un projet de loi obligeant le président à imposer des sanctions contre « les autorités, agents et des groupes affiliés » aux Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi).

Ce projet de loi a été présenté par le représentant républicain du Texas, Ted Poe, sous la forme d’un amendement à la loi annuelle sur le budget de la défense des États-Unis et a été adopté à l’unanimité par la Chambre des représentants.

Ce projet de loi a été voté dans le but « d’imposer des sanctions » ciblant Asaïb Ahl al-Haq et le mouvement d’al-Nujba, deux des principales composantes des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi).

Les membres de ces deux groupes, tout comme les autres composantes de la liste "Fath" issus des Hachd al-Chaabi, ont participé aux élections législatives et ont remporté 47 sièges des 329 à pourvoir, devant ainsi la seconde force politique au Parlement.  

Ce projet de loi devrait être inclus dans le projet de loi sur le budget de défense américain et être signé par le président avant d’être applicable. De fortes pressions américaines s'exercent depuis l'annonce officielle des résultats des législatives américaines pour empêcher les députés de la Résistance de prendre part à la coalition gouvernementale. 

Au-delà des accusations gratuites formulées par les Américains pour justifier les sanctions contre les deux mouvements Al-Nujaba et Asaïb Ahl al-Haq, et qui prouvent le mépris total de Washington du droit du peuple irakien à l'autodétermination, la décision US est porteuse d'une inquiétude. Le groupe Asaïb Ahl al-Haq, commandé par Qais al-Khazali s'est accrédité de 15 sièges au Parlement. C'est ce groupe qui a fait en février une visite au Liban, provoquant crainte et inquiétude des milieux sionistes qui l'accusent de vouloir participer aux efforts futurs de l'armée syrienne pour reprendre le contrôle du Golan syrien, occupé par Israël. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV