À l’occasion du 18e anniversaire de la Fête de résistance et de libération du sud du Liban du joug d’Israël, le secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah a prononcé un discours, ce vendredi 25 mai.
Il y a 18 ans jour pour jour, les militaires du régime israélien ont dû évacuer le sud du Liban, suite à la résistance du peuple libanais et du Hezbollah.
Tout au début de son discours, Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé : « Étant donné la situation prévalant à Qods et les décisions controversées de Donald Trump sur le statut de la sainte ville, la journée mondiale de Qods doit être commémorée de façon magnifique sur la scène régionale et internationale. »
Tout en présentant ses félicitations à l’occasion de l’anniversaire de la victoire de la Résistance, il a déclaré que ce triomphe constituait un événement important au Liban et dans le monde arabe sur le plan humain et national.
« Il nous faut remercier tous ceux qui ont soutenu la Résistance dans l’accès à cette victoire, dont l’Iran et la Syrie ; car cette victoire a été obtenue au moment où tout le monde avait tourné le dos au Liban et au sud du pays », a affirmé le secrétaire général du Hezbollah.
Selon ce dernier, c’est en raison de la forte résistance des Libanais que l’ennemi israélien a dû se retirer inconditionnellement du sud du Liban.
Dans une autre partie de son discours, il a tenu à faire allusion aux sanctions imposées par les États-Unis et le Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) à l’encontre du Hezbollah pour dire : « Ces sanctions ne sont pas chose nouvelle. Pourtant, elles seront sans effet, puisque les dirigeants du Hezbollah n’ont pas d’argent dans les banques. »
N’écartant pas les effets néfastes des sanctions sur la vie du peuple libanais, il a déclaré que le gouvernement libanais devait soutenir les citoyens face aux nouvelles sanctions américaines.
Pour le secrétaire général du Hezbollah, les sanctions de Washington et du CCGP ne visent qu’à intimider les amis et alliés de la Résistance et à couper les ressources financières du Hezbollah et des groupes de résistance dans la région.
Le département américain du Trésor a indiqué le mercredi 16 mai que des sanctions visaient le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, et son adjoint, le cheikh Naïm Qassem, ainsi que trois autres responsables du mouvement.
Les sanctions ont été imposées conjointement par Washington et les membres du Centre pour le financement et le ciblage du terrorisme (TFTC), notamment l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis.
« La principale raison des pressions constantes des USA sur l’Iran réside dans le fait que ce pays est le principal soutien de la Résistance au Liban et dans la région », a-t-il ajouté.
« La Résistance ne cédera pas face aux listes noires des “terroristes”. De telles méthodes sont vouées à l’échec. La Résistance au Liban et dans la région n’est pas un “mercenaire”, elle a ses propres idéaux et causes pour lesquels elle est prête à se sacrifier », a-t-il réitéré.
Dans une autre partie de son discours, il a nié tout lien, même d’ordre politique, entre le Hezbollah libanais et le Front Polisario du Sahara occidental.
« Le Hezbollah n’a aucun lien avec le Front Polisario et toutes ces accusations avaient pour but d’interrompre les relations du Maroc avec l’Iran. Le ministre marocain des Affaires étrangères n’a présenté aucun document ni preuve pour étayer ses allégations », a-t-il ajouté.
S’agissant de la guerre en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que la Résistance est allée, directement, mener la guerre contre le terrorisme en Syrie et que les États-Unis ont rassemblé tous les terroristes pour tenter de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad.
« Mais, les alliés de la Syrie ne permettront jamais l’effondrement de la Syrie », a-t-il insisté.
Il a par ailleurs fait allusion au nettoyage du sud de Damas de la présence des terroristes et présenté ses félicitations au peuple et au gouvernement syriens pour le ratissage total de la capitale.