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Yémen : diverses villes sous le feu saoudien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ville yéménite de Taëz a été frappée par l’aviation saoudienne, le 24 octobre 2017. ©Reuters

Le port de Hudaydah a été pris pour cible de violentes frappes, le mardi 15 mai.  Dans la foulée, les chasseurs saoudiens ont largué leurs bombes sur la ville de Sahar dans la province de Saada au nord du Yémen. Les Américains sont désormais directement impliqués dans des raids sans répit qui massacrent les civils à travers tout le Yémen. Et pourtant, la situation se complique pour le camp Riyad/USA/Israël.  

Selon la chaîne d’information yéménite, al-Masirah le district d’al-Mahader situé dans la ville de Sahar a été bombardé, le mercredi 16 mai, à cinq reprises et les appareils saoudiens survolent toujours la région. Depuis l’engagement des forces US au Yémen, les bombardements se sont intensifiés et le bilan des pertes civiles yéménites, multiplié. Et pourtant, la Résistance ne fléchit pas. 

À Maarib, des mercenaires pro-saoudiens ont été tués ou blessés mercredi lors des affrontements avec les forces de l’armée et les combattants d’Ansrallah dans la région de Wadi al-Malah, dans l’est de la ville de Sirwah. Les tireurs d’élite des Comités populaires (Ansarallah) ont aussi visé, le mardi 15 mai, un groupe de militaires saoudiens dans l’est de la base d’al-Shurfa, située dans la province de Najran au sud-ouest du royaume wahhabite. 

Mais ce qui devrait réellement inquiéter Riyad et ses soutiens américains est encore à survenir. Les informations font état des défections dans les rangs des forces partisanes du président démissionnaire Hadi qui se sentent trahies par Riyad. Le régime saoudien fait déjà face à un mécontentement croissant au sein de son propre armée, mécontentement qui explique selon les experts l'engagement militaire direct des forces spéciales us dans les combats ainsi que la tentative de coup d'État, du 21 avril à Riyad contre le palais du prince héritier. Si les miliciens pro-Hadi et partant pro-Riyad commencent à lâcher les forces saoudiennes la situation sera encore plus compliquée pour le régime saoudien et ses alliés. 

À Aden la situation va de pire en pire

Ainsi à Aden, des hommes armés à l’identité inconnue ont assassiné le docteur Najat Ali Muqbal, recteur de la faculté de médecine d'Aden dans la localité d'Enma ainsi que ses deux enfants, en bas âge. Attentats et assassinats vont croissant dans le port où les pro-Hadi, impliqués jusqu'ici dans des combats contre les pro-émiratis, sont désemparés par des informations. La colère au sein du camp pro-Hadi ne cesse d'ailleurs de monter après des informations faisant état d'un accord tacite entre Riyad et Abou Dhabi à Socotra. Le bradage des régions yéménites s'étant accéléré depuis l’engagement militaire direct des Américains dans le conflit, le camp anti-Ansarallah risque de saigner grave dans les semaines à venir. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV