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Gaza: les journalistes, victimes des violences de l'armée israélienne

Une journaliste palestinienne manifeste à Gaza le 8 avril 2018 après le décès de son confrère Yasser Murtaja tué le 6 avril par l'armée israélienne. ©AFP

Alors que le bain de sang se poursuit dans les territoires palestiniens, Reporters sans frontières (RSF) a saisi, le mardi 15 mai, la Cour pénale internationale concernant des crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre des journalistes palestiniens. RSF évoque dans un communiqué des "tirs directs de snipers de l'armée israélienne à l'encontre d'une vingtaine de journalistes palestiniens", dans le contexte de manifestations ayant lieu à Gaza depuis le 30 mars.

Plusieurs journalistes ont été touchés alors qu'ils couvraient les manifestations, parmi eux, Asra al-Buhaisi, une Palestinienne travaillant pour la chaîne Al-Alam. Comme beaucoup d'autres, elle a été visée intentionnellement par l’armée du régime israélien. Témoin des fusillades contre ses collègues, elle n'a pas échappé aux gaz toxiques.

Il devient extrêmement dangereux de participer à ce genre de manifestations, raconte-t-elle avant de préciser : cela n’empêche pas pour autant les Palestiniens, y compris les journalistes, d’y prendre part. Ceci relève d’un devoir national et moral.

« La situation s'est compliquée lorsque les forces du régime israélien ont tiré des bombes à gaz vers nous. Vendredi dernier, j’ai été directement touchée et ceci a provoqué chez moi des troubles neurologiques à tel point que j’ai dû utiliser pendant trois jours des capsules d’oxygène. Après cela, j'ai été, à plusieurs reprises, victime de convulsions en présence de mes enfants, effrayés », a-t-elle raconté.  

La journaliste palestinienne d’Al-Alam nous explique ensuite qu'elle ne craignait pas de mourir mais d’être blessée. Les militaires israéliens ont recours à des armes prohibées et dangereuses ainsi que des explosifs et par conséquent la plupart des blessures aboutissent à des handicaps. Lors des récentes manifestations, l’armée israélienne a utilisé deux tiers de sa capacité pour faire face à une nation désarmée.

Lundi 14 mai, les États-Unis ont déplacé officiellement leur ambassade de Tel-Aviv à Qods. Une décision très contestée aussi bien par les Palestiniens notamment ceux vivant dans la bande de Gaza que la communauté internationale. Des échauffourées ont éclaté avec l’armée israélienne, tuant au moins 63 Palestiniens et blessant pas moins de 3 000 autres. Des journalistes ont également été pris à partie par l’armée israélienne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV