Pour la septième semaine consécutive, des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza se sont dirigés vers la frontière avec la Palestine occupée pour insister sur l’impératif du retour du peuple palestinien dans ses territoires.
Des groupes de résistance palestiniens avaient appelé, la semaine dernière à une participation massive au vendredi de « préparation et d’avertissement ».
Les Palestiniens ont commencé, vendredi matin, à affluer vers les camps du « retour », établis le long de la barrière de séparation entre l’est de Gaza et Israël, pour participer aux manifestations pacifiques.
Le septième vendredi de la Marche du grand retour a été baptisé « vendredi de préparation et d’avertissement », par la Haute Autorité nationale de la manifestation.
En effet, ce vendredi 11 mai précède la Marche du grand retour qui aura lieu lundi prochain, en protestation contre le transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Qods, et mardi prochain, jour de la célébration de l’exode (Nakba).
De jeunes Palestiniens ont lancé, en direction des terres agricoles de la partie israélienne, des cerfs-volants et des ballons gonflés d’hélium, à l’extrémité desquels ils avaient accroché des mèches en tissu allumées pour se protéger des agressions des militaires israéliens.
Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que jusqu’ici 176 personnes avaient été blessées, dont 7 se trouvent dans un état grave. Il a également confirmé la mort d’un quadragénaire qui avait reçu une balle dans la poitrine.
Selon la chaîne satellitaire Al-Aqsa, un jeune Palestinien a été tué sous les balles des forces israéliennes à l’est de Jabaliya. Le bilan des morts et des blessés de ce vendredi 11 mai pourrait s’alourdir.
Dans le cadre de ces manifestations pacifiques, les Palestiniens réitèrent la nécessité du respect de la résolution 194 du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la clause 11 qui reconnaît le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur patrie.
Le premier message de la « Marche du grand retour » à Gaza est qu’on ne peut pas décider du sort du territoire palestinien depuis l’étranger.
L’autre message de la « Marche du grand retour » est que les Palestiniens, non seulement déclarent nul et non avenu l’« accord du siècle », mais encore réclament leur « retour dans la mère patrie », ce qui constitue une surenchère venant s’ajouter à leur opposition à la décision illégale de Trump.
La dénonciation d’Israël comme un « régime usurpateur et criminel » est aussi un autre message important de cette marche.
Un autre message important de cette marche est qu’Israël commet ses crimes avec le soutien des États-Unis.