Les analystes politiques palestiniens sont d’avis que la Résistance palestinienne est soumise à une pression arabo-occidentale pour qu’il contre la Marche du grand retour mais elle refuse de céder.
La chaîne israélienne "Kan" citant une source au sein du ministère égyptien des Affaires étrangères a affirmé que le Hamas n'a pas accepté l'invitation de l'Égypte. À la demande des Américains et des Saoudiens, le Caire cherche à forcer le Hamas à contrer la marche palestinienne qui entre dans sa troisième semaine.
« Les occupants appellent à l’aide leurs alliés et leurs amis pour faire pressions sur les Palestiniens aussi bien dans la région qu’à travers le monde », a indiqué l'analyste politique palestinien, Adnan Abu Amer, interrogé sur cette information.
« L'objectif de tous ces efforts est d'arrêter la Marche du grand retour car celle-ci épuiserait à terme les forces de sécurité israéliennes, depuis 15 jours sur le qui-vive. Et pourtant, ces pressions ont peu de chance d'aboutir puisque les Palestiniens continuent d'organiser des manifestations pacifiques », a ajouté Adnan Abu Amer.
Selon Abu Amer, les Palestiniens agiront cette fois-ci avec prudence à toute offre de médiation qui n’inclurait pas une solution claire et ils ignoreront les promesses creuses.
Par crainte d'une marche palestinienne qui pourrait s'étendre au-delà de Gaza pour toucher la Cisjordanie, Israël tente de saboter la Marche du grand retour, quitte à semer la discorde entre les Gazaouis et leurs dirigeants. Mais il s'agit d'une marche condamnée par avance, a-t-il ajouté.
Dans un récent article, Yediot Aharonot revient sur les menaces que fait encourir la marche de Grand retour à Israël : " nos analystes prévoient que cette marche finira par atteindre la Cisjordanie : imaginez quelque 100.000 Palestiniens de cette région qui armés de cocktails Molotov, de pierres, se mettent à marcher sur nos colonies. Ils sont bien plus forts et ils pourraient finir par nous expulser d'Ashkelon, de Tel-Aviv voire de Haifa"