Le torchon brûle entre les Émirats arabes unis et le gouvernement démissionnaire yéménite.
Avec l’escalade de violence entre les forces du gouvernement démissionnaire du Yémen et les troupes émiraties dans le sud du pays, Abdelkhaleq Abdullah, conseiller du prince héritier des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed, a accusé le gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi d’être composé de bons à rien et de corrompus, et de s’être rapproché des Frères musulmans.
Abdelkhaleq Abdullah a fait ces remarques alors que son pays continue de s’emparer des localités situées dans le sud du Yémen.
« La présence militaire émiratie au Yémen vise à rendre la légitimité au gouvernement démissionnaire de ce pays et à faire revenir au pouvoir son président. Mais le gouvernement incompétent et corrompu de Hadi se laisse influencer par les Frères musulmans et il a poussé les Émirats arabes unis à s’impliquer dans le conflit », a-t-il écrit sur son compte tweeter.
Soutenu par l’Arabie saoudite, le gouvernement démissionnaire du Yémen, rappelons-le, est en exil à Riyad, capitale du royaume wahhabite.
« Le conseiller du prince émirati a également précisé qu’en cas de prolongation des conflits, les Émirats arabes unis reconsidéreraient la présence de leurs troupes au Yémen et préféreraient les rapatrier sains et saufs au pays », a-t-il réaffirmé. Ses propos ont fait la une du quotidien al-Quds al-Arabi, qui paraît à Londres.
Les remarques de ce responsable émirati interviennent alors que le Premier ministre du gouvernement démissionnaire du Yémen, Ahmed ben Dagher, a qualifié d’injustifiable la présence des militaires émiratis sur l’île de Socotra dans un communiqué en date du samedi 5 mai.
La semaine dernière, à la suite de la visite d’Ahmed ben Dagher à Socotra prévue pour y inaugurer des projets de construction, Abou Dhabi a déployé ses forces sur l’île et en a occupé le port et l’aéroport.