La chancelière allemande Angela Merkel a évoqué une nouvelle proposition pour maintenir le Plan global d’action conjoint (PGAC).
À l'approche de l'échéance fixée par le président américain Donald Trump sur l'accord de 2015 signé à Vienne d'un côté par l'Iran et, de l'autre, par les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne, Berlin a mis sur la table, jeudi 3 mai, une nouvelle proposition afin de préserver l’accord en question.
À cet égard, l'Allemagne s’est dite contre la position américano-israélienne envers l'accord sur le nucléaire iranien et a appelé à élargir le cadre des négociations avec l'Iran.
Pour l'UE, Netanyahu n'a pas remis en cause le respect de l'accord nucléaire par Téhéran
— Press TV Français (@PresstvFr) May 1, 2018
La chancelière allemande a déclaré que l'accord sur le nucléaire ne devrait pas être abrogé, mais que le cadre des négociations devrait être élargi. Elle a appelé à examiner le programme balistique iranien et l'influence politique de Téhéran en Syrie. "Il s’agit de la position de la plupart des membres de l'Union européenne", a-t-elle affirmé.
Selon le journal Rai al-Youm, des sources diplomatiques européennes ont déclaré que la position de Merkel reflétait l'idée de l’Europe. D’après cette idée européenne, au lieu de déchirer l'accord nucléaire, l’Europe pense à une "tractation" avec l'Iran sur sa "présence militaire" en Syrie. Si cette tractation voit le jour, les relations commerciales et les investissements étrangers seront maintenus avec l’Iran.
"Nous poursuivrons nos efforts visant à maintenir l’accord nucléaire", a-t-elle assuré.
À l’approche de la date buttoir fixée par Donald Trump pour décider de se retirer ou non de l’accord sur le nucléaire iranien, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a organisé le lundi 30 avril une mise en scène, prétendant que le Mossad a volé des documents à l’Iran selon lesquels Téhéran tenterait de fabriquer l’arme nucléaire et poursuivrait secrètement son programme nucléaire après la conclusion du Plan global d’action conjoint.
La plupart des pays, à l'exception du gouvernement américain, se sont dits sceptiques quant aux allégations de Netanyahu. « L’administration américaine a confirmé les fanfaronnades de Netanyahu et les exploite pour abroger l'accord sur le nucléaire iranien », rapporte Rai al-Youm.