Israël menace d’attaquer les bases militaires iraniennes en Syrie au cas où l’Iran attaquerait Tel-Aviv. Son ministre des Affaires militaires dit en plus ne pas hésiter à prendre pour cible la capitale iranienne, Téhéran.
En visite aux États-Unis, le ministre israélien des Affaires militaires a menacé, vendredi 27 avril, l’Iran de "détruire toutes ses bases militaires en Syrie qui constituent une menace pour Israël".
Dans cette interview, accordée au site d’information Elaph (proche de l'Arabie saoudite), Avigdor Lieberman a prétendu que le gouvernement iranien "comptait ses jours". Très excité, le ministre a promis de frapper la capitale iranienne et de mettre à feu et à sang "les bases iraniennes en Syrie".
À Washington, Lieberman a rencontré jeudi le chef du Pentagone James Mattis et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton. Ce dernier est connu pour sa ligne guerrière contre l'Iran. Interrogé par les journalistes, le secrétaire à la Défense, James Mattis aurait affirmé qu'une confrontation Israël/Iran est "bien probable" mais que lui, il ne savait pas "quand et où" elle aura lieu.
La rhétorique belliciste des officiels israéliens s'est enflammée contre l'Iran depuis la frappe aérienne, le 9 avril, d’Israël contre la base militaire T4 en Syrie. Cette attaque que l'Iran a promis de venger a fait sept morts dans les rangs des conseillers militaires iraniens.
Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l’Iran, a promis la « punition de l’agresseur » avant de quitter Téhéran la semaine dernière pour une conférence sécuritaire à Sotchi. « Les mesures punitives de l’Iran sont certaines, mais il revient évidemment à la République islamique d'Iran de décider du moment, du lieu et des modalités de la riposte à l’action criminelle d’Israël. », a -t-il dit.