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L’Occident tente de donner un aspect nucléaire à la « menace » iranienne en Syrie

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Une image satellitaire de Google Earth, prise le 14 septembre 2011, selon laquelle le magazine Der Spiegel prétend qu'un site nucléaire syrien existe à Qousseir.

L’institut pour la science et la sécurité internationale a repris un rapport du quotidien allemand Der Spiegel qui avait prétendu en 2015 que le gouvernement syrien faisait construire un complexe nucléaire souterrain à l’aide des experts iraniens.

Une vaste campagne est en cours depuis des mois pour suggérer que la présence de l’Iran en Syrie constituerait une menace pour la région. Cette campagne, déclenchée et menée par les autorités et les médias occidentaux et israéliens, vise en effet à rendre le terrain propice à une attaque contre les installations militaires et les centres de recherches de la Syrie.

L’aviation israélienne a attaqué, le 9 avril, la base militaire T4, située dans la province de Homs, et prétendu ensuite avoir détruit un système de défense anti-aérienne de l’Iran, l’attaque dont le terrain avait été balisé depuis longtemps par les médias occidentaux et israéliens.

En 2015, le quotidien allemand Der Spiegel a prétendu que le gouvernement syrien faisait construire un complexe nucléaire sous terrain à l’aide des experts iraniens.

Cette allégation a été récemment reprise par l’institut pour la science et la sécurité internationale, une institution américaine dont le siège est à Washington, qui s’appuie sur des images satellitaires pour faire croire que le rapport de Der Spiegel serait basé sur la réalité.

David Albright, fondateur de l’institut pour la science et la sécurité internationale et spécialiste de la prolifération nucléaire, a élaboré ce rapport en appui aux allégations du quotidien allemand et réaffirme que ces installations nucléaires se trouvent dans une région montagnarde près de la ville de Qousseir, dans l’ouest de la Syrie, à deux kilomètres de la frontière libanaise.

Der Spiegel avait rapporté que la construction de ce complexe aurait été prouvée par des documents, des images satellitaires et des services d’espionnage.

« Ces installations ont pour le nom de code Zamzam et elles sont réservées à l’enrichissement d’uranium ou aux activités nucléaires. Le gouvernement syrien a fourni à ces installations 8 000 barres de combustible qu’il avait auparavant réservés au Centre nucléaire d’al-Kibar. Les installations nucléaires d’al-Kibar, dans l’est de la Syrie, ont été détruites en 2007 par une frappe aérienne qui a été attribuée à l’armée israélienne. Cette dernière a refusé de confirmer ou de démentir le fait », indique Der Spiegel.  

Le quotidien allemand prétend que des experts atomiques iraniens et nord-coréens sont actuellement impliqués dans le plan Zamzam.

Selon le rapport de l’institut pour la science et la sécurité internationale, les images satellitaires ne fournissent pas d’informations précises sur l’objectif réel du site de Qousseir qui a non seulement la capacité de stocker des substances et des équipements mais qui peut en effet servir d’autres objectifs militaires.

« L’existence d’un réacteur atomique qui se cache entièrement sous le sol n’est pas exclue mais il s’agit après tout d’un défi de génie majeur qui demande une grande aide de la Corée du Nord. Une usine d’enrichissement a certes besoin des aides étrangères, probablement en provenance de l’Iran ou de la Corée du Nord, car la Syrie ne semble pas avoir acheté les équipements nécessaires à l’étranger. En tout cas, il revient à l’Agence internationale de l’énergie atomique de mener des inspections dans ce site douteux afin d’en identifier le vrai objectif », indique le rapport de David Albright.

La publication de ce rapport montre que les médias et les responsables occidentaux se sont lancés dans une nouvelle phase du projet de l’iranophobie qui prévoit exagérer la menace iranienne en lui donnant un aspect nucléaire et extraordinaire.

Ce nouveau projet aurait très probablement pour but de rendre le terrain propice à une nouvelle attaque imminente contre les forces iraniennes et les installations militaires syriennes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV