Moscou s’est dit sérieusement préoccupé par les déclarations des présidents américain et français au sujet de l’accord nucléaire avec l’Iran.
La Russie est inquiète quant aux déclarations d’Emmanuel Macron et de Donald Trump concernant le PGAC, a déclaré ce jeudi 26 avril Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
« En ce qui concerne le Plan global d’action conjoint et ce qui se passe autour, nous sommes profondément inquiets. Je parle des dernières déclarations des présidents américain et français au sujet de cet accord sur le programme nucléaire iranien », a-t-elle noté.
« La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle ne voyait aucune possibilité de revenir sur le vote de ce document ou d’y apporter des modifications ou suppléments. »
Maria Zakharova a rappelé que l’accord était un mécanisme équilibré qui prend en compte les intérêts de toutes les parties concernées. « La rupture de ce fragile équilibre d’intérêts débouchera sur de sérieuses conséquences pour la sécurité internationale et le régime de non-prolifération », a-t-elle poursuivi.
« La Russie se réserve le droit d’interpréter à sa manière l’accord sur le nucléaire iranien si l’Occident le fait », a-t-elle encore souligné, parlant des États-Unis et de la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni).
« Nous ne nous estimons pas liés par de quelconques ententes séparatistes qui pourraient être établies entre les États-Unis et la troïka européenne. Tout résultat de telles négociations sera analysé par Moscou à la lumière de sa conformité aux exigences du document et, surtout, de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. Si les États-Unis et la troïka européenne s’entendent sur une certaine interprétation de plusieurs points du document, nous nous réservons le droit d’en faire de même », a-t-elle indiqué.
Le président français a annoncé mardi à Washington, à l’issue de négociations avec Donald Trump, que Paris était prêt à travailler de concert sur un nouveau texte de ce document.
Le Plan global d’action conjoint sur le programme nucléaire iranien a été conclu entre Téhéran et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Russie et Chine) le 14 juillet 2015, après douze ans de crises diplomatiques et d’âpres négociations.
Avec Sputnik