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Survol de frégates françaises par des chasseurs russes

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La frégate multi-missions Aquitaine. ©defense.gouv.fr

Lors d'une audition, le 11 avril dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale française, l’amiral Christophe Prazuck, a été interrogé sur l’incident qui avait impliqué durant le week-end du 7 février, la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine et un avion de combat russe, en Méditerranée orientale. La France se montre de plus en plus hostile à la Russie qu'elle accuse d'ingérences nuisibles aux intérêts des occidentaux en Syrie. 

« En fin de semaine dernière, la FREMM Aquitaine a été survolée par un avion de chasse russe, armé, qui avait décollé de la base de Tartous, bien en-deçà des distances de sécurité généralement observées par les autres appareils », a en effet rapporté l'amiral Prazuck, évoquant un « acte » qui aurait pu « être la source d’un accident ».

Mais, visiblement, cet incident n’était pas inédit, à en croire l’amiral Prazuck. Depuis 2015, dans le cadre de l’opération Chammal, la Marine nationale déploie une frégate de premier rang au large de la Syrie, ce qui permet d’avoir une appréciation de la situation. Jusqu’à l’été 2017, cela n’avait pas posé de problème aux forces russes.

Seulement, a en effet révélé l’amiral Prazuck, « au cours de ces huit derniers mois, ce type d’événement [le survol d’une frégate française par un avion de combat russe, ndlr] s’est produit à huit reprises. »

Le dernier en date ne peut pas avoir de lien avec la perspective de frappes françaises et américaines contre le régime syrien en réponse à l’attaque chimique de Douma étant donné que cette dernière a eu lieu le même jour que le survol de la FREMM Aquitaine par un Su-24 armé.

Cela étant, la marine russe a surveillé les mouvements du porte-avions Charles de Gaulle lors de ces récents déploiements en Méditerranée orientale. Ainsi, à l’occasion de la diffusion d’un dossier de presse diffusé par l’Élysée, en décembre 2015, l’on avait appris qu’un sous-marin russe « équipé de missiles de croisière » rôdait dans le sillage du groupe aéronaval français.

Un an plus tard, il fut rapporté qu’un sous-marin de type Oscar II, armé de missiles de croisière anti-navire P-700 Granit (code Otan : SS-N-19 « Shipwreck »), susceptibles de déjouer les défenses d’un groupe aéronaval, avait été repéré près des porte-avions Charles de Gaulle et USS Eisonhower.

Avant son départ pour Washington le 22 avril, le président Macron a dénoncé lors d'un entretien avec Fox News que le président russe, Vladimir Poutine est "un déstabilisateur des démocraties occidentales" et qu'un retrait US de la Syrie laisserait le champ libre à "l'Iran et au régime Assad "pour "y ramener de nouveaux terroristes". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV