Les sources locales ont fait état de violentes fusillades samedi soir au palais du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane dans le district al-Khuzami de Riyad.
Les échanges de tirs auraient duré plusieurs heures, affirment ces sources largement relayées par les réseaux sociaux. Des armes légères comme Kalachnikov et GC auraient retenti pendant plusieurs heures à l'intérieur du palais de Ben Salmane qui aurait quitté, accompagné de son père, les locaux pour une base américaine.
Toutes les voies d'accès au palais auraient été bloquées pendant des heures avant que les premières informations ne soient diffusées par les médias saoudiens. Dans la foulée, les bâtiments du palais auraient été encerclés par des centaines d'effectifs des forces spéciales à bord de leurs véhicules blindés.
Les analystes évoquent deux hypothèses : une tentative de coup d'État ou une attaque organisée par Al-Qaïda, première hypothèse étant plus plausible.
Toujours selon des informations officieuses, un officier de la garde nationale aurait tenté d'assassiner Ben Salmane. La presse israélienne évoque elle, des heurts entre « les princes » à l'intérieur du palais.
Les sources proches du pouvoir auraient fait part d'un incident étant à l'origine de la fusillade : un drone se serait approché du palais provoquant les échanges de tirs mais cette version est loin d'être convaincante : Selon les images qui circulent sur les réseaux sociaux, aucune cible n'aurait été visée dans le ciel et les échanges de tir auraient eu lieu à l'intérieur et autour du palais.
Malgré l'aura de réformateur que lui attribuent les médias occidentaux, le prince héritier est largement contesté dans son pays qu'il dirige d'une main de fer et en coulisse depuis 2015. Sa guerre contre le Yémen, la purge qu'il a menée au sein de la famille royale au nom de la lutte contre la corruption ou encore de la modernité lui ont valu un ressentiment sans précédent.