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Syrie: la France, commanditaire des frappes du trio américano-franco-britannique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Rafale se préparant à décoller de la base aérienne de Saint-Dizier, le 13 avril 2018 pour mener des frappes en Syrie. ©AFP

Alors qu’au sein de l'armée française, des voix s’élèvent pour protester contre l'alignement total d’Emmanuel Macron sur la politique militariste de Donald Trump, on se rappelle la démission de l'ancien chef d'état-major, le général De Villiers, qui a marqué le début d'une nouvelle ère pour la France : la fin de l'armée nationale, sa mutation en une armée à la solde.   

Sur fond de tension au sujet de la participation de la France aux côtés des USA et de la Grande-Bretagne dans des frappes contre la Syrie, le général André Lanata, chef d'état-major de l'armée de l'air (CEMAA) est allé trop loin pour dire que c’était la France qui avait le commandement du raid aérien interallié effectué dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril en Syrie.

Le général André Lanata, chef d'état-major de l'armée de l'air (CEMAA). (www.defense.gouv.fr)

« La France a planifié et coordonné les raids aériens de la Grande-Bretagne ainsi que les tirs des missiles de croisière par les États-Unis », a-t-il ajouté. 

Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre contrôlait personnellement toutes les frappes aériennes et les tirs de missiles en direction des cibles en Syrie.

Le général Lanata a affirmé que les avions de chasse français avaient décollé dans la soirée du 13 avril depuis plusieurs bases en France pour dix heures de mission vers un endroit situé à 7000 kilomètres de distance. Il prétend que ceci prouve « la volonté » et « la décision catégorique et ferme » de la France.

Les déclarations du général Lanata interviennent alors que la classe politique française reste divisée sur les frappes ordonnées par Emmanuel Macron contre la Syrie et que certaines voix vont jusqu’à réclamer la destitution du président.

Pour rappel, trois pays occidentaux alliés, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mené, samedi, des frappes aériennes contre le territoire syrien, sans la confirmation du Conseil de sécurité de l’ONU ni l’autorisation de leurs Parlements. Sur l’ensemble des 101 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne. Cette attaque est intervenue le jour où les inspecteurs internationaux étaient attendus en Syrie pour examiner les allégations occidentales sur une attaque chimique présumée à Douma.

Un centre de recherche scientifique à Damas et un entrepôt d’armements à Homs font partie des cibles attaquées par la coalition occidentale menée par les États-Unis.

L’administration américaine et ses deux alliés ont dépensé, au total, 145 millions de dollars de l’argent de leurs contribuables pour viser les bases en Syrie qui avaient déjà été détruites avant les frappes du 14 avril, aux dires du porte-parole de l’état-major russe.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV