Peu après les déclarations bellicistes du président américain Donald Trump, où il a considéré l’Iran et la Russie comme responsables de l’attaque chimique contre Douma, par leur soutien au président syrien, Bachar al-Assad qu’il a menacé de "pire riposte", l’aéroport militaire T4 de Homs a été attaqué par missile. La Russie accuse Israël. Le communiqué de la Défense russe précise que deux avions de combat F-15 de l'armée israélienne ont frappé la base aérienne syrienne. L'agence syrienne Sana n’a pas exclu la possibilité que la base ait été attaquée par les forces américaines, ce qui a été démenti par le Pentagone. Or, Israël ne saurait jamais attaquer la Syrie sans le feu vert des États-Unis.
Le scénario d’attaque militaire contre la Syrie semble aboutir. Toujours muette envers les massacres des civils par les terroristes en Syrie et au Yémen, « l’Union européenne a réagi pour publier un communiqué officiel dans lequel elle a accusé Assad d’avoir mené l’attaque chimique contre Douma. Il n’est pas improbable que d’autres communiqués similaires soient émis par les pays européens, le Canada ou l’Australie pour préparer, comme d’habitude, l’opinion publique mondiale, avant toute enquête internationale impartiale sur l’affaire, aux attaques militaires contre la Syrie », a écrit Atwan.
L’analyste de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan a évoqué une imminente attaque américaine contre Damas. Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Thomas Bossert a parlé, dimanche 8 avril, de toute option possible dont l’attaque militaire.
« Le président américain est comme un taureau blessé qui court de droite à gauche. Il peut commettre une plus grande bêtise en Syrie pour venger aussi bien ses échecs que la suprématie de son rival russe sur ce territoire », a-t-il dit.
Pour l’analyste du monde arabe, « la question la plus importante est de savoir quelle en serait la réaction de la Russie. Est-ce que les missiles S-400 russes entreront en action comme l’avait menacé le commandant en chef de l’armée russe ? » La défense russe avait averti Washington que des forces russes se trouvent dans les bases et institutions militaires et sécuritaires à Damas. Pas de réponse, selon Atwan, à cette question dans la mesure où cela concerne les secrets militaires. «Il ne serait pas, toutefois, surprenant, de constater une démarche différente de la part des commandants russes ».