Le ministère russe des Affaires étrangères juge inefficace le nouveau train de sanctions anti-russes des États-Unis, qui s’inscrit dans le prolongement des mesures punitives de l’administration de Trump contre le Kremlin. Il a par ailleurs promis une réponse cinglante aux nouvelles sanctions américaines.
« La Russie ne laissera pas sans réponse les nouvelles sanctions américaines. Le temps est venu pour Moscou de faire comprendre à Washington qu’il ne peut pas utiliser le langage de la force face à nous », a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le texte rappelle :
« Aucune pression ne pourra dissuader la Russie d’abandonner la ligne de conduite qu’elle a choisie. La prise de telles mesures ne manifeste que l’impuissance américaine face à la Russie ; elle n’aura pour effet que de renforcer la solidarité des Russes. »
« Nous réagirons de manière forte aux sanctions anti-russes. Cependant, nous voulons, avant tout, faire comprendre aux autorités de Washington qu’elles ne peuvent pas utiliser le langage de la force face à la nation russe », insiste-t-il.
Le ministère russe rappelle la Maison-Blanche a adopté plus de 50 mesures de sanctions contre le Kremlin, mais que celles-ci n’avaient eu aucun effet face à la ferme volonté de la Russie. Selon le ministère russe, Washington a beau restreindre les activités des hommes d’affaires russes en fermant leur compte bancaire ou en refusant de leur octroyer un visa, c’est en réalité au peuple américain qu’il porte préjudice, car celui-ci bénéficie de la relance économique que suscite la coopération avec les compagnies russes.
La diplomatie russe affirme que la démocratie américaine a perdu sa crédibilité et que Washington n’avait maintenant pas d’autre issue que de resserrer l’étau autour des pays comme la Russie, qui ont adopté une politique indépendante aux antipodes de l’unilatéralisme américain.
L’administration Trump a gelé les avoirs américains de 38 individus et entités russes, dont Oleg Deripaska, propriétaire du géant de l’aluminium Rusal et de l’entreprise publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport.
Les États-Unis prétendent avoir pris de telles mesures en réaction à l’occupation par la Russie de la Crimée, au soutien russe au président syrien Bachar al-Assad et à ce qu’ils appellent « les cyberactivités malveillantes » de la Russie.