Déçue par les aides saoudiennes, Khartoum voit ses relations avec Riyad battre de l’aile, d’autant plus que les autorités soudanaises ont tenté de se rapprocher du Qatar et de la Turquie.
En raison de sa déception vis-à-vis des aides accordées par l’Arabie saoudite, le président soudanais, Omar el-Béchir, renforce ses relations avec le Qatar et la Turquie, provoquant ainsi la colère des Saoudiens contre Khartoum, a rapporté le site Africa Intelligence.
« Le Soudan participe depuis mars 2015 à l’offensive saoudienne au Yémen. Pour plaire à Riyad et à Abou Dhabi, Khartoum a envoyé 4 000 soldats au Yémen, mais l’Arabie saoudite les a considérés comme des mercenaires », a écrit Africa Intelligence.
« En janvier 2016, le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran par solidarité avec l’Arabie saoudite. Et, bien sûr, Khartoum avait déjà ordonné, en septembre 2014, la fermeture de tous les centres culturels iraniens sur son territoire », a poursuivi le site Africa Intelligence, avant d’ajouter : « Bien que le Soudan vive dans des conditions économiques très difficiles, ses alliés arabes en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis n’apportent guère d’aide à Khartoum. »
Par ailleurs, l’Arabie saoudite n’a honoré aucun de ses engagements avec le Soudan, comme la construction de barrages et les investissements dans le secteur agricole de ce pays.
Au cours de ces dernières années, Omar el-Béchir s’est rendu à plusieurs reprises en Arabie saoudite tandis que le roi Salmane et son fils Mohammed n’ont pas encore daigné se déplacer au Soudan. Et ce, alors que les autorités saoudiennes rencontrent régulièrement leurs homologues en Égypte, pays voisin du Soudan.
La dernière visite à Riyad d’el-Béchir remonte au 24 octobre, soit il y a environ 5 mois.
Le Soudan a refusé de prendre position dans la crise entre l’Arabie saoudite et le Qatar.