Le journal espagnol La Vanguardia publie un article signé Tomás Alcoverro qui fait un constat : tous les dirigeants du Moyen-Orient, qui s’alignent sur la politique de l’Occident, deviennent victimes de ses revirements diplomatiques.
« Considéré à une certaine époque comme l’un des principaux alliés de Washington dans la région du Moyen-Orient, l’ancien président irakien Saddam Hussein a été victime de ces mêmes revirements diplomatiques: il s’est mué en ennemi des États-Unis, ceux-là même qui, en 1980, l'ont poussé à attaquer l’Iran », lit-on dans l'article.
« Prétextant l’existence de stocks d’armes de destruction massive, l'Irak a fait l’objet d’une offensive d’envergure puis une longue occupation des États-Unis », ajoute-t-il.
Le journaliste espagnol évoque ensuite l'intervention militaire occidentale de 2011 contre la Libye et le sort réservé à l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, identique au sort qu'a connu Saddam Hussein et il précise que Saddam a aussi payé le prix fort des revirements des politiques de l’Occident.
En allusion au renversement des anciens présidents égyptien et tunisien, respectivement Hosni Moubarak et et Zine el-Abidine Ben Ali, Tomás Alcoverro ajoute que seuls les régimes israélien et saoudien sont pour le moment exonérés des changements politiques des États-Unis au Moyen-Orient et souligne : " Israël étant un allié fidèle des Américains qui jouent plutôt leur jeu dans la région, ne risque pas grand-chose. Quant à l'Arabie saoudite qui abrite les lieux saints de l’islam, à savoir La Mecque et Médine, ainsi que d'énormes gisements pétroliers et gaziers, c'est une toute autre paire de manches; Riyad est pour le moment préservé des foudres de l'Occident puisqu'il met sans cesse la main à la poche. Mais à disposer trop librement des deniers publics, le régime saoudien s'expose à un danger autrement mortel : la colère de sa population".