TV

Le PKK a annoncé vouloir se retirer de Sinjar pour éviter une invasion turque

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Combattants kurdes à Sinjar. ©AFP

À peine dix jours après la conquête d'Afrin où les hordes takfiristes continuent à piller les maisons et les biens des Kurdes en fuite, le président Erdogan promet de diriger ses troupes et mercenaires vers Manbij puis Idlib.  Vendredi pour la première fois depuis le début de l'offensive turque, les terroristes takfiristes à la solde d'Ankara ont tiré sur les positions de l'armée syrienne et de leurs alliés dans la banlieue d'Alep.

La Turquie n'a pas écarté non plus une invasion de Sinjar, située au nord-ouest de l'Irak près de la frontière syrienne. Des informations en provenance de Sinjar ont fait par ailleurs état des mouvements d'exode qui ont commencé dans la ville après les menaces formulées par la Turquie.

Parallèlement, le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan irakien a annoncé vouloir se retirer de la ville de Sinjar. Les membres du Parti traités par la Turquie de "terroristes" prétendaient protéger les populations yézidies de Sinjar contre Daech, ce qui est loin d'être vrai : cette population lâchée en pâture aux terroristes de Daech a été décimée avant d'être libérée par les forces irakiennes et les forces des Unités de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi. 

La Turquie a affirmé qu'elle ne permettrait pas que Sinjar se transforme en une seconde "Qandil", région montagneuse située entre l'Iran, l'Irak et la Turquie où sont retranchés les membres du PKK : " Si Bagdad ne nettoie pas Sinjar de la présence du PKK, c'est la Turquie qui le fera à sa place, a menacé Erdogan.

Pour de nombreux analystes, le PKK, tout comme le YPG (Kurdes de Syrie, NDLR), est un prétexte dont se sert la Turquie pour justifier sa conquête néo-ottomane, laquelle ne se réduirait pas à la Syrie et vise à s'étendre jusqu' l'Irak. Les troupes turques sont toujours positionnées dans le nord de Mossoul, des mois après sa libération des griffes de Daech.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV