Lors d’une conférence de presse conjointe, lundi 19 mars, à Bruxelles, avec le secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, le Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a déclaré que cette instance projetait de riposter aux cyberattaques russes.
« Nous poursuivrons notre coopération avec l’Union européenne dans divers secteurs dont la cyberattaque afin de riposter aux actions de la Russie. Nous continuons également notre interaction avec nos alliés en Europe de l'Est. Cela montre l’importance de la coopération entre l’UE et l’OTAN. Nous sommes arrivés à la renforcer. C'est une partie de notre réponse à la Russie », a-t-il dit.
Vu l’inquiétude croissante des pays de l’Europe quant aux activités militaires russes dans la région, les pays de l’Europe de l’Est se sont accordés, le 6 octobre 2017, sur le renforcement de leurs coopérations en matière de défense et du développement d’échanges de renseignements concernant les vols de reconnaissance.
Pour faire face aux menaces grandissantes de l’OTAN déployée aux portes de la Russie et à l'influence des États-Unis dans la région, Moscou a commencé à renforcer sa flotte et sa puissance navale.
La tenue de manœuvres militaires conjointes, la construction de grands navires, dont beaucoup ont déjà été mis en service (corvettes, frégates, destroyers, grands navires de débarquement), et de porte-avions vont dans le cadre d’une stratégie russe visant à redresser sa marine au cœur des enjeux du XXIe siècle.
La nouvelle doctrine navale remplace celle qui était en cours depuis 2001, prenant en compte le refroidissement des relations avec l'Occident.
Depuis le rattachement de la Crimée à la Russie, les pays de l’Europe du Nord ont augmenté leur dépense militaire et renforcé leurs coopérations en matière de défense avec l’OTAN. De même, l’opération russe en Syrie et l’intoxication de l’ex-espion russe Sergeï Skripal en Grande-Bretagne ont mis le feu à la poudrière des relations entre l’Occident et la Russie, accusée d’être impliquée dans ce dossier.
Jens Stoltenberg avait déclaré en novembre 2017 que des centaines de milliers de militaires de l’Alliance seraient mis en état d’alerte du fait des relations tendues avec la Russie.
Selon le journal britannique The Times, le commandement de l’Otan prévoit de préparer des forces terrestres pour « contenir l’agression russe ».
Cela intervient alors que Moscou s’est dit inquiet à plusieurs reprises des activités de l’OTAN près de ses frontières occidentales. L’Alliance augmente sa présence à proximité de la Russie sous prétexte de protéger ses alliés.
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a déjà réitéré que la Russie ne présentait aucune menace pour l’Occident, mais réagirait aux actions potentiellement menaçant ses intérêts.