Les armées tadjike et russe ont entamé des manœuvres conjointes à proximité de la frontière tadjike avec l’Afghanistan, rapporte le quotidien Dushanbe cité par l’agence de presse iranienne Fars News.
La principale étape de ces exercices a eu lieu dans une zone géographique du nom de Harb Maydan, située à 15 kilomètres de la frontière tadjiko-afghane.
Mettant à profit l’expérience qu’ils ont glanée sur les fronts de bataille en Syrie, les soldats des deux pays ont mené des exercices antiterroristes visant à les rendre capables de réagir en toutes situations de combat.
Au cours des exercices, les unités des forces spéciales et de reconnaissance ont mis en commun leur expérience. Des manœuvres ont mis à contribution les avions et les hélicoptères de combat ainsi que le système lance-roquettes BM-27 Uragan pour bombarder des ennemis fictifs.
C’est par crainte d’un retour massif de leurs citoyens radicalisés présents sur les champs de bataille en Syrie et en Irak que la Russie et le Tadjikistan ont multiplié ces derniers temps leurs exercices militaires conjoints.
La Russie, qui a formé cette année une coalition antiterroriste avec le Tadjikistan et l’Afghanistan, va également financer la construction d’infrastructures visant à renforcer la sécurité à la frontière tadjiko-afghane, selon les autorités tadjikes citées par la chaîne de télévision Al-Manar.
Toujours selon la même source, le Tadjikistan, pays pauvre d’Asie centrale, avait déjà renforcé en janvier la sécurité à sa frontière avec l’Afghanistan dans les secteurs les plus menacés par les talibans, qui sont présents dans plusieurs régions frontalières.
Des affrontements éclatent régulièrement entre les gardes-frontières tadjiks et des trafiquants de drogue venus d’Afghanistan, premier producteur mondial d’opium et d’héroïne. Début mars, un militaire tadjik a été tué lors d’échauffourées, conclut le site libanais.