TV

Les États-Unis aident leurs pions à accéder au pouvoir en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Irakiens se rendent dans un bureau de la commission électorale afin de s’inscrire sur les listes électorales dans la ville sainte de Najaf, le 10 mars 2018. ©AFP

Dicter ses desiderata et manipuler le scrutin, voilà la raison pour laquelle Washington insiste pour faire partie du processus électoral de l’Irak.

Selon le site d’information irakien Al-Muraqeb al-Iraqi, « Washington a déjà commencé à faire pression sur le gouvernement irakien pour qu’il fasse partie du processus des élections, sous prétexte d’en assurer la transparence, mais il entend en vérité imposer ses desiderata et manipuler le scrutin ».

« Les ingérences sans relâche de l’administration américaine dans les affaires intérieures de l’Irak mettent en évidence la politique hostile qu’exerce la Maison-Blanche vis-à-vis de la nation et du gouvernement irakiens et elle fait tout pour manipuler le processus des élections parlementaires, prévues pour le mois de mai, et les canaliser dans la direction qu’elle désire.

Ballets diplomatiques des Américains en Irak

Pour renforcer leur domination sur les secteurs politique et sécuritaire de l’Irak, les Américains suivent une série de contacts permanents avec les autorités américaines et effectuent de multiples ballets diplomatiques en Irak. Ils font souvent des suggestions que le gouvernement irakien n’est pas en mesure de rejeter.

Dans la foulée, les experts des questions irakiennes mettent en garde contre les ingérences des États-Unis, destinées à manipuler les élections et à tracer une nouvelle feuille de route politique pour que les personnalités irakiennes pro-américaines réussissent à accéder au pouvoir.

Washington compte jouer un rôle du premier plan lors des élections

Le vice-président américain Mike Pence a récemment contacté le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi pour l’assurer du “soutien appuyé” des États-Unis au déroulement des législatives et de ses efforts visant à garantir la transparence du scrutin.   

Là, il ne faut pas oublier que Washington a déployé ses troupes militaires en Irak, malgré l’opposition des Irakiens.

Adel Manaa, expert politique irakien, a de son côté mis en garde contre les plans qu’envisagent les Américains pour l’avenir de l’Irak. L’entretien téléphonique entre Mike Pence et Haïder al-Abadi s’inscrit dans le cadre de ces ingérences dangereuses.

Washington finance des campagnes électorales

La plupart des candidats aux législatives irakiennes comptent sur un financement des États-Unis, ce qui pourra favoriser les plans néfastes de la Maison-Blanche pour l’Irak.

C’est exactement la raison pour laquelle les candidats irakiens devront apprendre à faire face ce défi majeur qui met en péril l’avenir de l’Irak et à neutraliser les complots des États-Unis pour modifier la situation politique en Irak.

Safaa al-Assam, expert des questions sécuritaires irakiennes, évoque la destruction d’un avion de combat américain dans la province d’al-Anbar comme une preuve de l’opposition accrue du peuple irakien à la présence des forces occupantes américaines. Il rejette les explications des États-Unis selon lesquelles l’avion se serait écrasé en raison de défaillances techniques.

“Une partie a probablement abattu l’avion américain”, a-t-il ajouté.

Les Américains veulent occuper quatre provinces irakiennes

Le fait que les États-Unis insistent pour avoir une présence militaire dans les quatre provinces libérées des mains de Daech est préoccupant, d’autant plus que les Américains comptent garder sous leur surveillance les circonscriptions de ces quatre provinces, et cela alors que les avions US survolent déjà les différentes parties du territoire irakien et que 14 bases militaires US se trouvent çà et là en Irak. Toutes ces preuves mettent en évidence le grand plan qu’envisagent les Américains pour l’avenir de l’Irak.

De plus, les États-Unis ont auparavant demandé au gouvernement irakien de laisser les conseillers américains participer à la Haute Commission électorale indépendante irakienne et cela afin de modeler la composition du prochain gouvernement irakien selon leurs propres désirs, dont et surtout la présence militaire continue des Américains en Irak. »

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV