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"Avec Pompeo, la diplomatie américaine sera plus belliciste", dit la presse unanimement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mike Pompeo, le 13 février 2018, à Washington. ©Reuters

Selon la presse atlantiste, la nomination de Mike Pompeo au poste de secrétaire d'État américain risque d'alimenter davantage le bras de fer entre la Maison Blanche et le département d'État d'une part à l'Iran de l'autre. Cette même presse affirme que Pompeo est l'allié de Trump pour un retrait de l'accord nucléaire. S'il est vrai que l'homme est passé pour l'ennemi juré de l'Iran à Washington,  Pompeo n'en reste pas moins qu'un pion. La ligne iranienne de l'équipe Trump consiste à faire monter les enchères, en brandissant des épouvantails à l'adresse des adversaires. 

Le mardi 13 mars, le président des États-Unis Donald Trump a limogé Rex Tillerson et l'a remplacé par Mike Pompeo, ancien chef de la CIA. Depuis, les analyses se multiplient pour faire peur à l'Iran et à la Russie. Dans un article, rédigé par Richard Silverstein et publié le jeudi 15 mars sur le site web de Middle East Eye, sont examinées les conséquences de la décision de Donald Trump sur la diplomatie américaine vis-à-vis de l'Iran.

"La nomination de Rex Tillerson laisse présager une diplomatie américaine plus dure et renforce la possibilité d'une confrontation avec l'Iran. Mike Pompeo est connu pour ses points de vue radicaux sur les questions liées à la sécurité nationale dont le dossier iranien. Quand Rex Tillerson se disait pour l'accord nucléaire, Mike Pompeo l'attaquait ouvertement et fustigeait le gouvernement iranien. Dans un tweet, il a fait part de sa décision d'annuler l'accord nucléaire qualifié de "catastrophique". En effet, Mike Pompeo est connu pour les positions qui sont parfaitement sur la même longueur d'onde que celles du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le nouveau secrétaire d'État américain pense que l'accord nucléaire "n'empêchera pas l'Iran d'accéder à la bombe atomique" et qu'il "exposera Israël à un danger extrême". Il qualifie de "blague", l'idée selon laquelle un Iran post-sanction sera "pondéré".  "Ils veulent anéantir Israël. Ils achètent les missiles russes", souligne l'auteur dans un réel effort de faire accroire au lecteur l'imminence d'une confrontation USA/Iran. 

Dans la pratique, il faudrait peut-être tempérer quelque peu cette vague sans précédent de spéculations : en Syrie l'axe irano-russe s'oppose désormais ouvertement aux États-Unis qui tentent, à renfort d'arguments factices (gazage des Syriens par Assad, NDLR) de barrer la route à l'armée syrienne et à ses alliés, pour le moment sans grand succès. 

Dans le cas du nucléaire, on insiste comme en 2015 à une redistribution des rôles entre " méchants USA" et " gentille Europe" et ce, avec l'objectif de pousser l'Iran à renoncer à son droit balistique. Cette perspective, étant totalement écartée, les Américains et leurs alliés en Europe n'auraient d'autre choix que de se retirer de l'accord. Mais un retrait de l'accord de 2015 fera une seule grande victime : Israël. Si le sioniste Pompeo est là pour mieux assurer les intérêts de Tel-Aviv, ainsi que ne cesse de le répéter la presse occidentale, il a peut-être l'intérêt à réfléchir à deux fois avant d'annoncer la mort du PGAC. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV